Soutien à une banque de développement au service des petites et moyennes entreprises

Grâce à la restructuration du secteur bancaire intervenue en 2009-2010, les banques nigérianes ont densifié leur réseau d’agences et reprennent lentement une activité de financement du secteur privé. Mais le niveau de celui-ci (moins de 12 % du PIB en 2013) reste encore bien inférieur à celui constaté en Afrique subsaharienne (50 % du PIB en moyenne). En outre, le segment des PME échappe encore largement aux circuits financiers formels nigérians, ces entreprises se trouvant souvent contraintes de se tourner vers des sources de financement informelles (amis, famille) ou vers l’autofinancement. L’inclusion financière des PME, génératrices de valeur ajoutée et créatrices d’emplois, est pourtant un enjeu majeur pour le Nigéria. Le pays est en effet confronté à une insuffisante diversification économique, à une forte croissance démographique (augmentation annuelle de la population active de près de 1,8 million de personnes) ainsi qu’à un niveau élevé de pauvreté et des inégalités (80 % de la population vit avec moins de 2 USD/jour). Conscient de ce défi, le Nigéria a adopté en 2012 une ambitieuse politique publique de promotion de l’inclusion financière avec pour objectif de réduire le nombre de Nigérians exclus du système financier à 20 % d’ici 2020 (contre près de 40 % en 2012).