Traiter et transformer les déchets de restauration en énergie à Shaoyang

En Chine, la gestion de volumes croissants de déchets de restauration est un défi majeur. A Shaoyang, le projet soutenu par l’AFD améliorera les services publics de collecte et de traitement de ces déchets et permettra leur valorisation énergétique. Un projet exemplaire de l’économie circulaire.

Contexte

L’élévation du niveau de vie de la population chinoise a entraîné une croissance rapide du secteur de la restauration. Or les déchets alimentaires de restauration, souvent collectés de manière informelle, servent principalement à l’alimentation du cheptel porcin. Les huiles usées de cuisine sont quant à elles fréquemment collectées pour être retraitées puis revendues à des restaurants. Ces pratiques informelles sont toutes deux interdites pour des raisons de santé publique.

Pour y remédier, Shaoyang, deuxième agglomération du Hunan avec une population d’environ 8 millions habitants, s’est engagée dans l’établissement d’un système de gestion et de valorisation énergétique des déchets alimentaires de restauration.

Descriptif

Avec le soutien de l'AFD, le projet met en place un système de collecte, de suivi informatique et de transfert des déchets alimentaires de restauration depuis les arrondissements et comtés concernés par le projet jusqu’au site de traitement. Une usine de traitement des déchets de restauration sera construite et utilisera le procédé de digestion anaérobie.

Le projet prévoit également la valorisation énergétique du biogaz issu de ce traitement et de celui récupéré sur un site d’enfouissement adjacent, à travers l’installation puis l’exploitation d’un système de captage et de cogénération d’électricité et de chaleur.

Enfin, les matières grasses récupérées dans le processus de traitement seront valorisées pour la production de biodiesel.

Impacts

Amélioration de la qualité des services urbains de la ville de Shaoyang
Valorisation économique des sous-produits issus du traitement des déchets
Baisse des risques sanitaires liés à la collecte et à l’utilisation informelle des déchets alimentaires
Réduction des émissions de gaz à effet de serre de 70 000 tonnes de CO₂ par an grâce à la valorisation énergétique des déchets traités dans l’usine et au biogaz récupéré.