Avec plus de la moitié des réserves mondiales de phosphate brut, le Maroc est le troisième producteur mondial derrière les États-Unis et la Chine. Cette richesse bénéficie à l’Office chérifien des phosphates (OCP) qui les exploite : la société est la première entreprise du Maroc, avec 20 000 collaborateurs et un chiffre d’affaires de 4,2 milliards d’euros en 2013. L’OCP joue un rôle économique et social majeur aux niveaux national et local, particulièrement dans les régions où se trouvent ses centres miniers (Khouribga, Ben Guerir, Youssoufia, Boukra) et ses centres industrialo-portuaires (Safi et Jorf Lasfar).
Depuis 2006, l’OCP s’est doté d’une nouvelle stratégie : faire passer sa production de phosphate brut de 28 à 47 millions de tonnes en 2020, dont environ 80 % sera transformé localement, tout en éliminant son impact sur les ressources en eau. Pour ses différentes activités (mines/arrosage des pistes et lavage de la roche, transport par minéroduc, bénéficiation/enrichissement, chimie), la consommation en eau augmentera fortement, mais l’OCP promet que les prélèvements dans les rivières resteront constants en volume et, ceux dans les nappes, abandonnés.
Cette résolution s’inscrit dans la Stratégie nationale de l’eau du Maroc, qui dispose de moins de 750 mètres cubes par habitant et par an et se situe ainsi en dessous du seuil de pénurie hydrique. Le royaume doit mettre en place une politique de gestion de l’eau compatible avec ses objectifs de développement économique et social et de protection de l’environnement.
Le projet accompagne le développement industriel de l’OCP tout en préservant les ressources en eau du Maroc. Sa stratégie eau s’articule en trois volets :
- Une consommation optimale.
- La mobilisation de ressources non conventionnelles (dessalement, réutilisation des eaux épurées).
- La protection des ressources souterraines (arrêt des prélèvements actuels dans les nappes grâce à des adductions à partir de barrages existants).
Le projet inclut des travaux sur différentes infrastructures : les stations d’épuration des eaux usées avec réutilisation, les unités de dessalement de l’eau de mer et les adductions d’eau en provenance de barrages existants.
Les différents impacts observés seront :
- Une meilleure gestion de la ressource en eau impliquant une réduction du stress hydrique du pays.
- La création d’emplois grâce à la transformation sur les sites locaux de 80 % de la production, améliorant les conditions de vie des habitants.
- La réduction des risques environnementaux grâce à l’arrêt des prélèvements dans les nappes phréatiques.
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