L’Indonésie a su profiter de son intégration à la mondialisation, la valeur de l'indice de développement humain (IDH) ayant augmenté de manière significative et le nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté ayant largement diminué. Cependant, sa croissance économique n’a pas été inclusive, comme en témoigne l’augmentation rapide des inégalités de richesse dans le pays. Avec un coefficient de Gini de 0,38 en 2019, l’Indonésie présente ainsi des niveaux d’inégalités plus importants que d’autres pays d’Asie du Sud-Est appartenant au même groupe de revenus.
En tant que pays archipélagique, l'Indonésie dépend largement du secteur de la pêche et de la qualité de son écosystème marin. Ce dernier est toutefois gravement menacé par le changement climatique qui entraîne la détérioration de l’écologie côtière du pays, des moyens de subsistance et de la sécurité alimentaire d’une partie de la population indonésienne. Le changement des modèles météorologiques et le réchauffement des océans devraient en effet conduire à une diminution de 20 % de la production de la pêche marine en Indonésie d'ici 2055, ce qui aura des conséquences socio-économiques majeures pour une grande part de la population. Au-delà du changement climatique, d’autres facteurs menacent également les écosystèmes marins et l'exploitation des ressources : la surpêche, la pollution marine, la destruction des habitats, etc.
Pour répondre à cet enjeu, l’Indonésie a introduit un plan de développement d'aires marines protégées (AMP) dans le but de favoriser la conservation des écosystèmes marins en restreignant toute activité humaine dans les zones désignées. Ce plan, établi sur la période 2020-2024, s’inscrit dans le 6e programme de développement du pays et vise tant la durabilité environnementale que la réduction des inégalités.