Malgré le déploiement d’efforts considérables pour améliorer le bien-être de ses citoyens depuis sa transition vers la démocratie au milieu des années 1990, l'Afrique du Sud reste l'un des pays les plus inégalitaires au monde. Avec un coefficient de Gini de 0,63 en 2015, le pays est confronté à de nombreux défis structurels hérités de son histoire ségrégationniste. Pourtant, la lutte contre les inégalités est profondément ancrée dans la politique sud-africaine, depuis le programme de reconstruction et de développement de 1994 jusqu'à l'actuel plan de développement national, qui fait de la réduction des inégalités l'un de ses deux objectifs fondamentaux, aux côtés de l'éradication de la pauvreté.
Les recherches menées dans le cadre de la première phase de la facilité ont démontré la prévalence des inégalités spatiales et le rôle important joué par le marché du travail dans la perpétuation de la polarisation de la société : faible niveau de vie, chômage des jeunes, accès limité à une éducation, une formation professionnelle et un emploi décent, etc. Ces phénomènes ont par ailleurs été fortement amplifiés par la pandémie de Covid-19 et pourraient l'être encore davantage par les impératifs d'une économie à faible émission de carbone.