Développement durable de l’agriculture de Mangrove (Deduram)

Dans la région Oio, les rares ressources monétaires proviennent de la noix de cajou dont le cours est volatile. Le sel et le riz de mangrove sont deux activités traditionnelles. La première sert de revenu complémentaire dans certains villages et est destinée à l’autoconsommation dans d’autres. La deuxième est uniquement vivrière et permet d’être autonome en riz entre trois et dix mois de l’année selon les producteurs.

Le projet vise à sécuriser les récoltes, améliorer la productivité, réduire l’impact environnemental et structurer la gouvernance dans la gestion productive. Grâce au projet, les productrices de sel utilisent une technique solaire diminuant de 99 % les émissions de gaz à effet de serre et de 30 % le temps de travail par rapport à la technique traditionnelle reposant sur la combustion du bois. Pour le riz, une technique de gestion de l’eau à la parcelle facilite le travail des producteurs ; la gestion optimale de l’eau permet un gain des rendements estimé à 30 %.

Le projet Deduram accompagne 500 productrices vers la saliculture solaire et prévoit l’aménagement de 2 000 Ha de rizières de mangrove. Par ce soutien aux populations, Deduram participe à l’amélioration de leurs conditions de production et de leurs conditions de vie, ainsi qu’à leur résilience face aux dérèglements climatiques. En parallèle, Deduram s’attache à sensibiliser les populations de France et de Guinée-Bissau aux enjeux de solidarité et environnementaux. Deduram contribue au développement intégré de pratiques agricoles dans des zones de mangrove au bénéfice des populations rurales de la région Oio et de leur écosystème.