Prenant appui sur les enquêtes ménages de l’Institut National de la Statistique de 2002, 2008 et 2015, la présente étude mobilise plusieurs indicateurs pour analyser les inégalités (de revenu, d’avoirs, mais aussi sociales, spatiales et de genre) en Côte d’Ivoire, ainsi que leur évolution. Elle révèle que les inégalités au sein des différents groupes de population (en termes sociaux, ethniques, par milieu de résidence…) ont augmenté sur la période, et sont plus importantes que les inégalités intergroupes, qui ont diminué. L’étude fait état d’une hausse de la part de dépenses des 10% les plus pauvres, qui s’accompagne d’une persistance des inégalités entre les ménages dirigés par un homme ou par une femme, au détriment de ces derniers. Les inégalités de dépenses entre groupes ethniques sont relativement faibles, tandis que le niveau de vie des urbains est largement plus élevé que celui des ruraux. En ce qui concerne les avoirs, la concentration de la propriété des terres de culture entre les mains des ménages urbains et des personnes de profession libérale s’accroît. Les hommes possèdent la grande majorité de ces terres ; ils sont aussi surreprésentés dans le décile le plus riche. En revanche, au sein de chaque décile les parts de dépenses entre les ménages dirigés par un homme et par une femme sont sensiblement égales, et globalement stables entre 2002 et 2015. L’étude met en évidence une amélioration dans l’accès aux services de base pour l’ensemble de la population ivoirienne. Ainsi, l’accessibilité des centres de santé s’améliore en milieu rural comme urbain, avec des taux de fréquentation plus élevés en milieu rural. Le taux de fréquentation scolaire augmente partout, particulièrement au bénéfice des filles et chez les enfants des ménages qui paient leur scolarité, tandis qu’en parallèle la proportion d’élèves bénéficiant de la politique de gratuité baisse considérablement. La proportion de ménages ayant accès à l’électricité, à l’eau potable et aux sanitaires améliorés progresse indépendamment du statut de pauvreté, mais plus rapidement pour les plus pauvres. L’écart entre milieu rural et urbain persiste, mais se réduit aussi dans le temps. Au niveau spatial, les régions de l’Ouest et du Sud-Ouest restent moins bien lotis que celles d’Abidjan, du Sud, du Centre-Est et du Centre ; tandis que les régions Abidjan, du Centre Est et de l’Ouest connaissent les plus fortes inégalités en leur sein en 2015.
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