Article publié pour la première fois le 1er juin 2022 ; dernière mise à jour le 6 décembre 2023
En Bolivie, l’une des plus hautes centrales photovoltaïques du monde
À 45 km d’Oruro, dans l’ouest de la Bolivie, culmine la plus grande centrale photovoltaïque du pays en termes de puissance installée (100 mégawatts), qui est aussi l’une des plus hautes du globe. Le plateau de l’Altiplano, où elle a pris place à 3 730 m d’altitude, affiche un niveau moyen de radiation solaire parmi les plus élevés au monde : entre 5,7 et 7 kilowattheures par mètre carré et par jour.
Le projet a été lancé en 2016 avec le soutien financier du groupe AFD (prêt de 60 millions d’euros), de l’Union européenne (subvention de 8,5 millions) et de la Banque centrale bolivienne (prêt de 17,5 millions), pour un coût total de 86 millions d’euros.
Achevée en 2021, la centrale permet d’éviter l’émission d’environ 100 000 teqCO2 supplémentaires par an. « La Bolivie s’est lancée dans une politique volontariste de transformation de son mix électrique : en 2020 les énergies renouvelables représentaient 37 % de l’électricité consommée dans le pays », observe Guillaume Meyssonnier, spécialiste du changement climatique à l’Agence française de développement. L’objectif du pays est d’atteindre 79 % de l’électricité consommée en 2030.
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En République dominicaine, un parc éolien alimente 150 000 foyers
Les 25 turbines du parc éolien Pecasa, situé à El Copey (République dominicaine), à 260 km au nord-ouest de la capitale Saint-Domingue, ont été inaugurées en juin 2019. Dans l’une des régions les plus ventées du pays, elles produisent près de 190 gigawattheures d’électricité par an, de quoi alimenter 150 000 foyers et faire vivre 180 travailleurs.
Mis en œuvre par une filiale de l’entreprise française Akuo Energy, ce parc éolien de 52 mégawatts de puissance installée a été cofinancé par Proparco, la filiale dédiée au secteur privé du groupe AFD, à hauteur de 12,5 millions d’euros.
« Ce projet contribue à la stratégie prioritaire de l’État dominicain de porter d’ici 2025 à 25 % la part des renouvelables dans le mix énergétique du pays, qui s’élève à 15 % actuellement », souligne Valéry Vicini, directeur régional de Proparco pour la République dominicaine et Haïti. De quoi réduire la dépendance du pays aux énergies fossiles et éviter l’émission de près de 78 000 teqCO2 par an.
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En Côte d’Ivoire, une centrale électrique pour recycler les déchets de palmiers
Lorsqu’elle sera en service, la centrale de Biovea devrait être la première de Côte d’Ivoire, et même d’Afrique de l’Ouest, à produire de l’électricité à partir de biomasse. Son carburant ? Les déchets des plantations d’huile de palme environnantes, issus à 70 % de petites plantations et à 30 % de la société Palmci, filiale du groupe agro-industriel ivoirien Sifca.
Prévue dans le département d’Aboisso, dans le sud-est du pays, cette centrale de 46 mégawatts de puissance installée permettra d’éviter l’émission d’environ 180 000 teqCO2 par an. Le projet contribuera aussi à augmenter de près de 20 % les revenus des petits planteurs qui approvisionneront la centrale.
Le lancement du projet Biovea a été rendu possible par l’attribution d’un prêt de 165 millions d’euros et d’une subvention de 13 millions d’euros par Proparco, filiale du groupe AFD, et de Ninety_One au bénéfice de Biovea Énergie, société de droit ivoirien détenue par EDF, Meridiam et Sifca. La construction de la centrale doit débuter prochainement.
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Au Nicaragua, la géothermie prend de l’ampleur
Exploiter la chaleur naturellement présente dans son sous-sol pour produire de l’électricité : telle est la particularité de la centrale géothermique de San Jacinto, située dans l’ouest du Nicaragua. D’une capacité initiale de 72 mégawatts, elle accueillera bientôt une unité additionnelle de 10 mégawatts, qui permettra d’éviter l’émission de 174 600 teqCO2 en moyenne par an durant toute sa durée de vie.
En décembre 2021, la société canadienne Polaris Infrastructure qui conduit ce projet a bénéficié d’un prêt de 18,9 millions d’euros du groupe AFD, via Proparco. Un premier prêt de 13,2 millions d’euros avait été accordé à l’entreprise en 2010 pour financer la précédente extension des capacités de la centrale de 36 à 72 mégawatts.
Au Vietnam, une centrale hydroélectrique de 2 400 mégawatts
Le Vietnam conserve une part importante d’énergies fossiles dans son mix électrique mais affiche une volonté de développer les énergies renouvelables et de s’engager vers plus de sobriété énergétique. C’est dans ce contexte que le pays a récemment annoncé vouloir étendre à 2 400 mégawatts la capacité de l’une de ces centrales hydroélectriques, celle d’Hoa Binh, située à l’ouest d’Hanoï, grâce à l’installation de deux turbines supplémentaires de 240 mégawatts chacune.
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[Infographie] Le Vietnam en première ligne du changement climatique
Cet élargissement contribuera à remplacer la production d’électricité à partir d’énergies fossiles pour un volume estimé à 488 gigawattheures par an, évitant ainsi chaque année des rejets estimés à 225 000 teqCO2. Il vise également à répondre à l’augmentation de la demande d'électricité de 6 à 7 % par an prévue jusqu’en 2030 au Vietnam.
Le groupe AFD a soutenu le développement de cette centrale hydroélectrique à travers un prêt de 70 millions d’euros alloué à l’entreprise Vietnam Electricity (EVN). Il fournit également une assistance technique à la société pour renforcer sa gestion environnementale et sociale, ainsi qu’une expertise technique externe durant la phase de construction.
Télécharger : Le bilan d'activité Énergie du groupe AFD en 2022