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article 5 ans partenariat Kochi
Cinq ans après la signature de l'Accord de Paris, trois ambassadeurs européens se sont rendus à Kochi. La planification urbaine innovante, durable et faible en carbone de cette grande ville indienne témoigne de l'impact du partenariat indo-européen dans la lutte contre le changement climatique.

Vaste port de l'État du Kerala, dans le sud de l'Inde, Kochi a dû faire face à des défis communs à de nombreux centres urbains indiens, notamment une croissance démographique rapide et une augmentation du nombre de véhicules privés. 

C'est pour lutter contre la pollution atmosphérique et la congestion qui en résulte que l'entreprise publique Kochi Metro Rail Limited (KMRL) a vu le jour. Le projet Kochi Metro Rail, cofinancé par l'Agence française de développement (AFD) dès son lancement en 2014 avec pour objectif de créer un couloir de métro élevé dans la ville, est ainsi devenu le symbole de la première étape de la politique de mobilité urbaine intégrée de la ville. 

Aujourd'hui, cette politique donne la priorité aux transports de masse, aux piétons et aux faibles émissions de carbone. Kochi est ainsi en passe de développer un réseau de transport multimodal qui donne la priorité à la connectivité du premier et du dernier kilomètre. Pour marquer le cinquième anniversaire de l'Accord de Paris, les ambassadeurs de France, d'Allemagne et de l'Union européenne en Inde s'y sont rendus pour constater l'avancement de la planification des transports de la ville. 

Une ville en mutation

Le Water Metro (métro d'eau) de Kochi, financé par la KfW allemande, a marqué le début de la mission. Les ambassadeurs sont ensuite montés à bord d'un bateau pour accéder au chantier naval de Cochin, où la construction d'un bateau de 100 places est en cours. Des bus électriques ont transporté le convoi jusqu'à Vytilla, un centre de transport intermodal qui relie le métro d'eau, les services de bus et le métro de Kochi, ce dernier étant financé par l'AFD avec une subvention d'assistance technique de l'Union européenne. 

De Vytilla, la délégation s'est rendue à Edappally, un exemple emblématique de planification de la mobilité qui donne la priorité à la circulation des piétons et des cyclistes. Edappally était l'endroit idéal pour mettre en évidence l'impact du programme MobiliseYourCity (MYC) – une initiative lancée par les gouvernements français et allemand lors de la COP21 et visant à réduire les émissions liées au transport urbain. Kochi est l'une des villes pionnières de l'initiative MYC en Inde, avec le soutien de l'AFD et un financement de 3,5 millions d'euros de l'Union européenne. 

Travailler ensemble à l’échelle internationale, la condition pour réussir 

La visite s'est achevée par un trajet en métro jusqu'à Muttom Depot où la délégation a gagné la salle des opérations en e-rickshaws, ces véhicules traditionnels de transport de proximité passés à l’électrique. Là, les visiteurs ont pu en apprendre davantage, au-delà des opérations de contrôle du métro, sur les initiatives innovantes en matière de genre et d'inclusion sociale de l'entreprise publique, les mesures d'atténuation des inondations, la collecte des eaux de pluie ou l'intégration de l'énergie solaire.

« Cinq ans plus tard, il est très inspirant de voir comment notre collaboration a aidé la ville à améliorer les transports publics, à réduire les émissions et à créer une ville respectueuse des utilisateurs réguliers de transports en commun et du climat, a déclaré l'ambassadeur de France en Inde, Emmanuel Lenain. La réalisation de l'Agenda des solutions de la COP21 repose sur de larges coalitions de partenariat comme celle qui a été mise en place à Kochi. C'est un exemple de ce que nous pouvons réaliser ensemble avec l'Inde, qui montre la voie à suivre pour mener des actions concrètes qui contribuent à atteindre les objectifs de l'Accord de Paris. »

Pour l'ambassadeur de l'Union européenne, Ugo Astuto, « dans le contexte de la pandémie de Covid-19, nous ne devons pas oublier que la lutte contre le changement climatique et la perte de la biodiversité est une question existentielle pour nous tous. Nous devons travailler ensemble à la pleine mise en œuvre de l'Accord de Paris et faire en sorte que la COP26 sur le climat et la COP15 sur la biodiversité soient un succès. » 

Après la crise du Covid-19, complète l’ambassadeur de l’Europe, « il faudra "reconstruire en mieux" et investir dans un modèle économique adapté au XXIe siècle, vert, numérique et résilient, comme c’est le cas à Kochi, excellent exemple de l'équipe Europe en action et du partenariat UE-Inde pour la promotion des investissements durables dans la mobilité urbaine. Les villes et les États ont un rôle important à jouer dans cette construction d'un monde durable. »