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L'AFD et l'UNICEF s'engagent pour la réhabilitation de l’hôpital public de la Quarantaine à Beyrouth
L’ambassadrice de France au Liban Anne Grillo a participé ce lundi 8 mars à la cérémonie de signature d’une convention de financement de 2 millions d’euros entre l’AFD et l’UNICEF pour la reconstruction des principaux services au bénéfice des mères et des enfants de l’hôpital gouvernemental de la Quarantaine, gravement endommagé par l’explosion du 4 août à Beyrouth.

Le projet vise à rétablir l'accès aux services essentiels de soins de santé pour les populations vulnérables, à travers la réhabilitation et l’opérationnalisation du nouveau bâtiment de l'hôpital public de la Quarantaine. L’objectif principal est d’assurer l’accès à des soins de qualité aux mères et aux enfants vulnérables durant les étapes les plus critiques de leur vie. Ce projet est mis en œuvre par l'UNICEF et financé par la France, à travers l'AFD (2 millions d'euros). L'UNICEF a également obtenu un million de dollars grâce à un financement privé de George et Danielle Boutros. 

Anne Grillo, ambassadrice de France au Liban a déclaré que ce financement intervient « trois mois après la seconde conférence de soutien au peuple libanais, et traduit, dans les faits, la pose d’une nouvelle pierre à la contribution française pour reconstruire Beyrouth, en réponse à l’explosion du 4 août. Dans un contexte socio-économique et sanitaire difficile, la France, à travers l’Agence française de développement, entend aider à rendre effectif l’accès des populations vulnérables à des services de santé de qualité, avec un effort particulier en direction des mères et de leurs enfants. C’est dans cet esprit que la France a décidé de cet appui à la réhabilitation de l’hôpital gouvernemental de la Quarantaine de Beyrouth ». 

Le ministre de la Santé publique, Dr Hamad Hasan, présent à l’événement, a pour sa part souligné l'importance de l'achèvement des travaux de construction et de réhabilitation du nouveau bâtiment de l'hôpital public de la Quarantaine pour desservir les communautés vulnérables qui représentent aujourd'hui 60 % de la population libanaise. Il a également déclaré : « Aujourd'hui, les hôpitaux publics soutiennent notre économie en fournissant des services avancés en concurrence avec les hôpitaux privés et en offrant des soins à toutes les personnes vivant au Liban ».

Le nouveau bâtiment de l'hôpital comprendra des unités de pédiatrie, d'obstétrique et de maternité, de chirurgie, de soins intensifs ainsi qu'un centre de soins de santé primaire. Des bureaux administratifs et des espaces techniques seront également ajoutés au sous-sol. L'hôpital aura une capacité de 100 lits dont 80 lits mères/enfants et 20 lits pour adultes.

« L’hôpital de la Quarantaine a été particulièrement endommagé par l’explosion du 4 août. Grâce à ce don de 2 millions d'euros, l’AFD soutient les populations vulnérables et contribue à la préservation d’une institution exemplaire de l’excellence possible du secteur public libanais », a expliqué Arthur Germond, directeur de l'AFD au Liban

« Depuis les explosions dévastatrices, l'UNICEF et ses partenaires ont soutenu des milliers d'enfants et de familles touchés ; l'annonce d'aujourd'hui fait partie de notre engagement à long terme pour reconstruire Beyrouth », a déclaré Yukie Mokuo, la représentante de l'UNICEF au Liban. « La réhabilitation du nouvel hôpital de la Quarantaine rétablira l'accès à des services de soins de santé essentiels et de qualité pour les populations vulnérables, en particulier ceux qui visent à protéger les nouveau-nés tout en assurant des soins appropriés aux mères pendant la grossesse, durant l'accouchement et les premiers jours qui suivent. Outre la réhabilitation de l'hôpital mère-enfant, l'UNICEF s'inquiète aujourd'hui de signes alarmants et d'un risque accru de mortalité néonatale, notamment parmi les populations les plus vulnérables, et confirme son soutien au ministère de la Santé publique pour développer un plan d'action pour les nouveau-nés au Liban. »

Le nouvel hôpital public de la Quarantaine fournira des services à environ 500 000 personnes, dont 150 000 enfants, vivant dans les quartiers défavorisés de Beyrouth et de sa banlieue. Avant l'explosion, l'hôpital fournissait des soins d'urgence à 1 000 nouveau-nés et enfants par an. Cette nouvelle capacité devrait permettre jusqu'à 2 000 hospitalisations d'urgence pour les nouveau-nés et les enfants les plus défavorisés et plus de 25 000 consultations par an pour les mères et les enfants. En principe, les travaux débuteront en mars 2021 et l'hôpital deviendra opérationnel début 2022.


Contact presse : Lara Fahs, responsable de communication régionale, AFD