La visite de Rémy Rioux, qui intervient au moment où l’AFD fête ses 80 ans, est historique : c’est la première fois depuis la réouverture de l’agence qu’un directeur général de l’AFD se rend en République démocratique du Congo (RDC). Elle symbolise l’impulsion nouvelle dans la relation bilatérale entre la France et la RDC depuis 2019 et fait suite aux visites du ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, aux rencontres entre le président de la République française Emmanuel Macron et son homologue congolais Félix Tshisekedi et à leurs différents échanges (Alliance pour le partenariat, G20 à Rome, COP26 à Glasgow).
Pour formaliser ce nouvel élan, un protocole d’entente a été signé en présence du président Tshisekedi et de Bruno Aubert, ambassadeur de France en RDC, entre Rémy Rioux et Nicolas Kazadi Kadima-Nzuji, ministre des Finances, fixant un objectif ambitieux d’engagements financiers du groupe AFD de 500 millions d’euros sur la période 2022-2025. Cette enveloppe contribuera au financement des secteurs prioritaires conjointement définis tels que l’énergie, l’éducation, les enjeux urbains, la santé, l’agriculture, l’autonomisation des femmes, le climat ou encore l’appui au secteur privé.
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Le déplacement de Rémy Rioux a été l’occasion de signer également deux conventions de financement : une subvention de 10 millions d’euros en faveur du renforcement de la professionnalisation des enseignants à travers la construction d’un institut pilote de formation aux métiers de l’enseignement dans le Kongo-Central et une subvention de 2,8 millions d’euros délégués à l’AFD par l’Union européenne dans une démarche Team Europe en faveur de l’interconnexion des régies financières du ministère des Finances. Ont été également signés trois appuis au financement des PME pour un montant total de 28 millions de dollars USD lors du forum Makutano, le mardi 7 décembre.
Ces rencontres ont permis aux autorités congolaises et au groupe AFD d’échanger sur les perspectives conjointes à court et moyen termes. À court terme, il a été rappelé que les octrois par l’AFD d’ici la fin de l’année pourraient s’élever à 45 millions d’euros, dont plusieurs subventions : 10 millions d’euros pour un projet de formation agricole dans la province de la Tshopo, 8 millions d’euros pour un appui à l’hôpital et à la Fondation Panzi et 8 millions d’euros pour un projet de renforcement du système de surveillance épidémiologique dans la province du Sud-Kivu.
À moyen terme, les perspectives de collaboration sont également riches et nombreuses : en 2022, les engagements du Groupe pourraient atteindre près de 200 millions et porteront sur les secteurs de l’éducation, la biodiversité, l’autonomisation des femmes, la sécurité alimentaire ou encore l’accès à l’électricité des populations, ces deux derniers secteurs pouvant bénéficier de la reprise des prêts concessionnels de l’AFD en RDC.
Résolument placé du côté des autres, ce déplacement a par ailleurs permis au directeur général du groupe AFD d’aller à la rencontre des acteurs non institutionnels et du tissu entrepreneurial congolais pour recueillir leurs témoignages et visions pour un monde en commun.