Encore aujourd’hui, près de 800 millions de personnes souffrent de la faim, trois milliards n’ont pas accès à une alimentation équilibrée et plus de deux milliards sont en surpoids ou obèses. En parallèle, on estime qu’un tiers de la nourriture produite dans le monde est perdue ou gaspillée. Au total, les activités liées à notre alimentation sont responsables de 30 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, dont 10 % des émissions mondiales pour la production de denrées qui seront gaspillées.
Ces activités, ainsi que les dynamiques entre acteurs, l’environnement et autres éléments en lien avec la production, la transformation, la distribution, la consommation et le recyclage de nos aliments, constituent des « systèmes alimentaires ». Ces derniers concernent sept milliards de consommateurs, et plus de 570 millions d’exploitations agricoles dont dépendent directement des milliards de personnes à travers le monde. « Nos systèmes alimentaires actuels assument une grande part de responsabilités vis-à-vis de la hausse des inégalités socio-économiques, du changement climatique ainsi que des bouleversements qui menacent nombres des ressources naturelles planétaires », souligne Sandrine Dury, spécialiste des systèmes alimentaires au Cirad. A ce titre, il devient urgent de les transformer. Les projets de recherche et de développement que mène le Cirad et que finance l’Agence Française de Développement (AFD) s’inscrivent dans ce sens.
Pour Matthieu Le Grix, responsable de la division Agriculture, Développement rural et Biodiversité à l’AFD, « la situation alimentaire mondiale appelle une forte mobilisation pour répondre aux situations d’urgence, et pour mieux anticiper et prévenir les crises futures. Au-delà de la lutte contre la faim et la malnutrition, la transformation des systèmes alimentaires s’impose pour répondre aux enjeux globaux. La mise à l’échelle des pratiques agroécologiques constitue par exemple un important moyen d’atténuation des changements climatiques et d’adaptation à ses effets ; elle permet en outre de protéger les ressources naturelles et la biodiversité. Le développement de filières inclusives favorise la création d’emplois décents et contribue à la lutte contre la pauvreté. Nous devons actionner simultanément l’ensemble de ces leviers ».
A l’occasion du Salon de l’agriculture 2022, venez découvrir nos actions, sur notre stand au pavillon 4, allée D, stand n° 109.
Y seront présentées les avancées des projets de recherche et de développement suivants : ABEE, BioStar, Cocoa4Future, Faba, FAIR Sahel, Nutri’zaza, Relax, Santés et Territoires, VCA4D…
Vous pourrez aussi débattre avec nos experts sur notre stand sur les sujets suivants:
- Comment concilier cacaoculture, équité et zéro déforestation, le lundi 28 février, matin
- Prezode, une initiative mondiale pour prévenir les pandémies, le mardi 1e mars, matin
- Banane plantain : enjeux de formation pour le développement de la filière, le mardi 1e mars, à 16h3
- Ecologie de l’alimentation, politiques publiques et systèmes alimentaires en Amérique latine, méthodes d’investigation de l’alimentation et des mangeurs : trois nouveaux ouvrages, le mercredi 2 mars, à 11h
- Les filières protéines végétales dans les pays de la Grande muraille verte : enjeux et perspectives, le mercredi 2 mars, après-midi
- Changer d’échelle en agroécologie pour une alimentation plus durable, le vendredi 4 mars, à 14h
Inscrivez-vous pour suivre sur place ou à distance ces événements (lien d’inscription à venir). En savoir plus prochainement dans notre agenda.
Conférence : des systèmes alimentaires urbains inclusifs et durables ?
|
En savoir +
https://www.cirad.fr/les-actualites-du-cirad/agenda/2022/sia-2022
Contact
presse@cirad.fr - Tél. : +33 7 88 46 82 85
_AFDpresse - Tél : +33 6 17 93 69 97
Lire aussi
Il faut arriver à une meilleure prise en compte des liens entre sécurité alimentaire et climat