Le projet, auquel UICN apportera un complément de 618 000 euros, répond au double-enjeu de l’inclusion économique des habitants, ce alors que 16 % des jordaniens et 78 % des réfugiés syriens vivent sous le seuil de pauvreté et du manque sévère de ressources en eau dans un pays où l’agriculture contribue à 4 % du PIB, à 15 % de l’emploi et à 75 % de la consommation nationale d’eau.
Ainsi, le projet prévoit d’améliorer le fonctionnement des exploitations agricoles existantes par l’utilisation de techniques modernes afin de les rendre plus productives et efficientes dans l’usage de l’eau, d’améliorer les conditions de travail des agriculteurs et des ouvriers agricoles (travail décent, diversification des revenus) pour contribuer à l’autonomisation socio-économique des réfugiés syriens et des jordaniens vulnérables dans le secteur agricole, et ainsi renforcer la résilience communautaire en stimulant la croissance économique locale.
Il sera mis en œuvre dans le cadre d’un consortium d’organisations réunissant autour d’UICN le Réseau inter-islamique sur le développement et la gestion des ressources en eau (INWRDAM), spécialisé en usage efficient de l’eau et en réduction des risques de catastrophes, Greentech, entreprise spécialisée dans l’efficacité énergétique, Blumont International, ONG qui œuvre au bénéfice des populations réfugiées et des populations hôtes, et Horizons for Green Development (HGD), ONG jordanienne dont la mission est de soutenir le développement durable des communautés. Le Centre national de recherche agricole (NARC) sera étroitement associé par la mise en œuvre en son sein d’un incubateur de soutien aux entreprises qui servira de cadre organisationnel pour l’ensemble des partenaires et bénéficiaires.
« Je suis très heureuse de voir la France, au travers de l’AFD, soutenir un secteur avec un tel potential économique pour la Jordanie et, en même temps, prendre en compte l’ensemble des enjeux économiques, sociaux et environnementaux », a souligné dans son discours Véronique Vouland-Aneinei, ambassadrice de France en Jordanie.
« Avec ce projet-pilote de développement écologique responsable, l’Agence française de développement contribue à renforcer la résilience économique et sociale des populations jordaniennes et réfugiées syriennes du Nord du pays. Son montage avec les partenaires d’UICN, incluant dès le démarrage les autorités publiques, apporte ainsi les meilleures garanties opérationnelles quant à la pérennité à plus long terme des activités au bénéfice des populations les plus vulnérables. Ce sont ici deux des priorités stratégiques de l’AFD en Jordanie », commente Luc Le Cabellec, directeur de l’AFD pour la Jordanie et l’Irak.
« L'UICN est honorée d'ouvrir ce nouveau chapitre de sa présence en Jordanie avec la France et l'Agence française de développement comme partenaires. Le secteur agricole est depuis toujours au cœur de la mission de l’UICN dans le monde et nous travaillerons avec nos partenaires jordaniens dans le cadre de ce projet à déployer des solutions efficaces pour soutenir le développement social et économique et préserver la nature », a ajouté le Dr Hany El Shaer, directeur régional de l’UICN pour l’Asie occidentale.
Ce projet entre dans le cadre de l’Initiative Minka Moyen-Orient lancée par l’AFD en 2017 pour réduire les facteurs de fragilité en Jordanie.
- Contact projet : Frédéric Turlin
- Contact communication : Nada Haddad