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nengo centre prise en charge violences sexuelles afd
À Bangui, un centre de prise en charge « holistique » des victimes de violences sexuelles a ouvert ses portes en septembre 2020, fruit d’une collaboration entre plusieurs organismes et l’Agence française de développement (AFD). Juristes, soignants, assistants sociaux : nous sommes partis à la rencontre des hommes et des femmes qui se battent au quotidien pour redonner leur dignité aux survivantes et aux survivants.

Article publié pour la première fois le 9 mars 2021. Dernière modification le 6 février 2023.


Terroriser et « punir » les populations civiles : c'est dans ce but qu'en République centrafricaine les violences sexuelles sont régulièrement utilisées lors des conflits armés. Le viol – collectif ou non – et l’esclavage sexuel notamment sont couramment pratiqués par les bandes armées. Les violences basées sur le genre, telles que la violence domestique, l’exploitation sexuelle et les mariages forcés, augmentent elles aussi en période de crise politique.

Les femmes et les jeunes filles sont les plus touchées, et l’accès aux soins reste extrêmement limité.

C’est pourquoi, capitalisant sur leur expérience commune en République démocratique du Congo (RDC), la Fondation Pierre Fabre, la Fondation Panzi RDC, la Fondation Dr Denis Mukwege et l’Institut francophone pour la justice et la démocratie ont décidé de s’unir à nouveau, avec l’appui financier de l’AFD, à travers un nouveau projet.

Nengo comme « dignité »

Baptisé Nengo, qui signifie « dignité » en sango, la langue nationale, celui-ci repose sur la mise en place d’un centre de prise en charge des victimes de violences basées sur le genre à Bangui. Cette approche dite « holistique », conceptualisée par le Dr Denis Mukwege, prix Nobel de la paix, permet d’aider les victimes à se reconstruire d’une façon pérenne en leur offrant non seulement l’accès à une prise en charge médicale classique mais également un accompagnement psychologique, socio-économique et juridique de long terme.

Depuis septembre 2020, plus de 4 000 patientes ont déjà été prises en charge. À terme, 7 875 victimes auront accès au programme.

Qu’ils soient juristes, assistants sociaux, gynécologues, obstétriciens, nous sommes allés à la rencontre de tous ceux qui se battent, au quotidien, pour redonner leur dignité à ces victimes. Nous avons également fait le choix de relayer la parole forte de plusieurs femmes ayant subi diverses formes de violences liées à leur genre. Elles nous décrivent leur long combat pour se reconstruire et reconquérir leur dignité.

  • Maître Yvette Kabuo Tshong

Yvette Kabuo Tshong est experte référente du projet Nengo au bureau de Bangui-Institut Louis Joinet IFJD. Avocate, elle est aussi coordinatrice de la Clinique juridique de la Fondation Panzi.

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  • Claudia Toussonekeya

Claudia Toussonekeya est juriste au sein du projet Nengo et membre de l’Association des femmes juristes de Centrafrique (AFJC).

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  • Jacqueline Uwimana

Jacqueline Uwimana est coordinatrice du projet Nengo à Bangui.

Jacqueline

 
  • Nathalie Ipande

Mère de quatre enfants, Nathalie Ipande a été prise en charge plusieurs fois par l’Association des femmes juristes puis par le projet Nengo suite à plusieurs affaires d’abandon et de contentieux avec son mari.

Nathalie

 
  • Viviane Nadimbaye

Jeune femme au foyer, Viviane Nadimbaye est restée handicapée par des fuites urinaires pendant quatre ans, après un accouchement. En novembre 2020, elle était l’une des premières à être opérée au sein de Nengo.

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  • Docteur Rock Mbetide Degana

Gynécologue obstétricien, point focal du projet Nengo à l’Hôpital de l’amitié de Bangui, le docteur Rock Mbetide Degana œuvre pour la prise en charge des violences sexuelles et basées sur le genre depuis 2013.

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  • Dorothée Gandjané Bambou

Dorothée Gandjané Bambou est assistante psychosociale à l’Hôpital de l’amitié de Bangui au sein du projet Nengo.

dorothee