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Syrie, Liban, enfants, troubles psychologiques
Les enfants de familles syriennes déplacées au Liban après avoir fui la guerre souffrent de nombreux troubles psychologiques. L’ONG Terre des hommes, soutenue par l’Agence française de développement (AFD), intervient pour aider ces familles et leur progéniture à gérer ces traumatismes. Sarah, dix ans, est l’une de ces enfants durement éprouvées par la guerre.

Elle était anxieuse et renfermée. Quand Terre des hommes Lausanne et l’association INSAN rencontrent Sarah, une jeune Syrienne déplacée au Liban avec sa famille, la petite fille de dix ans éprouve de grandes difficultés à communiquer avec les autres. Les deux associations, qui coopèrent pour soutenir les familles syriennes déplacées sur le territoire libanais dans le cadre du projet « Protection des enfants les plus vulnérables touchés par la crise syrienne au Liban et en Jordanie », vont aider Sarah à se reconstruire peu à peu. 

La jeune enfant rencontre ainsi un psychologue d’INSAN qui commence à travailler avec elle et sa famille pour comprendre les causes de ses peurs. Le psychologue encourage d’abord Sarah à exprimer ses craintes, de telle manière qu’elle ne se sente pas réticente à partager ses pensées. Notamment grâce à de nombreux dessins qui ont révélé les raisons de son anxiété et de sa gêne.

Je me souviens le jour où le docteur m’a demandé de peindre ce qui me faisait peur et je me suis dessinée en train de pleurer avec un gros nuage noir prenant le dessus sur mon pays. Je me rappelle que le lendemain, mes larmes se sont transformées en sourire et j’ai balayé tout ce qui m’effrayait.

Sarah

Lorsque la famille de Sarah essayait de fuir la guerre en Syrie, son père s’est retrouvé au milieu d’une situation grave et dangereuse en présence de sa fille. La violence de cette scène a nourri ses peurs dans son imagination et ses pensées.  

Sarah souffrait également de douleurs physiques comme des maux de tête et des douleurs à l’estomac, des symptômes liés à son anxiété. Après plusieurs séances et diverses activités avec le thérapeute, celui-ci a pu déceler le point de douleur dans le corps de Sarah et l’aider à en révéler les causes, afin de ne plus en subir les conséquences. Et de pouvoir vivre son enfance plus normalement. 


L'Union européenne s'engage

À l’image de ce projet, le Fonds fiduciaire régional de l'Union européenne en réponse à la crise syrienne (EUTF) soutient la mise en œuvre de programmes et de projets jusqu'à la fin de 2023 en Syrie, en Jordanie, au Liban et en Irak. À ce jour, le fonds a contracté plus de 77 projets pour plus de 1,4 milliard d'euros et devrait atteindre un volume d'environ 2 milliards d'euros d'ici la fin de 2020.


L’INSAN s’est aussi rendu chez Sarah et sa famille pendant quatre mois consécutifs pour transmettre des méthodes de parentalité positive, réaliser des activités psychosociales et de la thérapie par l’art lors d’entretiens individuels. 

Tous ces efforts ont permis à Sarah de s’extirper du cycle de peur dans lequel elle sombrait jour après jour. Aujourd’hui, après s'être confrontée à ses angoisses dans un contexte sécurisant, Sarah est capable de les surmonter. C’est désormais une enfant plus sociable, elle va à l’école et a suffisamment confiance en elle pour jouer avec les autres et s’ouvrir davantage à sa famille.