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Ethiopie électricité
En proie à une guerre civile de novembre 2020 à novembre 2022, le nord de l’Éthiopie commence tout juste sa reconstruction. Au-delà d’un bilan humain lourd, le coût de la reconstruction ou de la réhabilitation des infrastructures énergétiques prioritaires est estimé à 50 M€. La France, via le groupe AFD, s’est engagée à l’occasion de la visite de la ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, à prendre en charge les besoins les plus urgents pour un total de 10 M€.

En Éthiopie, dans les régions du Nord-Amhara et au Tigré, l’opérateur national d’électricité Ethiopian Electric Power (EEP) estime que la destruction ou la dégradation des infrastructures énergétiques a aujourd’hui des conséquences économiques et sociales sur plusieurs millions de personnes. De nombreux services essentiels ont en effet été affectés : centres de santé et hôpitaux, pompes pour l’alimentation en eau ou l’irrigation, usines – notamment agroalimentaires – utilisant des machines électriques, réseau de téléphonie et Internet, banques…

Rétablir durablement l’accès aux services de base 

Ce nouveau projet, financé par une réallocation de fonds de l’AFD de 4 M€ et un apport exceptionnel du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères de 6 M€ délégué à l’AFD, vise à soutenir la restauration durable du réseau électrique au Nord-Ahmara et au Tigré par la reconstruction d’équipements électriques. Il permettra de répondre rapidement et efficacement aux besoins identifiés. 


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« Durant des mois, la France, amie historique de l’Éthiopie, a exprimé son inquiétude pour la situation des populations frappées par la guerre. Il était naturel que nous recherchions aussi rapidement que possible à leur garantir les dividendes de la paix », expliquait la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna lors de la signature du projet.

Un déploiement rapide et au bénéfice de tous

Plus précisément, ce projet permettra de réhabiliter les sous-stations électriques d’Alamata (alimentant également la région de l’Afar), de Weldiya, de Dessie, d’Adrigat, de Tekeze et de la ligne Alamata-Ashegoda-Mekelle. L’ensemble des communautés affectées par la guerre seront concernées par ce projet, dans un esprit de concorde et de consolidation rapide de la paix.


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Ces travaux devraient bénéficier à plus de 12 millions de personnes et 2 500 hôpitaux et centres de santé, mais aussi aux services publics locaux, aux industries et entreprises, à neuf universités, et permettre à des centaines de stations d’eau potable de fonctionner. Les équipements seront installés et opérationnels entre six et huit mois après signature des conventions de financement.

La France est un partenaire de long terme de la compagnie éthiopienne d’électricité, qui collabore avec l’AFD depuis 1997.