La Facilité de recherche sur les inégalités, financée par l'Instrument de coopération au développement de l'UE et mise en œuvre depuis 2017 par l'AFD, a été conçue pour approfondir la compréhension des inégalités socio-économiques dans les pays à revenus faible et intermédiaire et analyser les leviers permettant de les réduire.
La conférence finale sur cette facilité se tiendra en ligne du 22 au 25 mars 2021. Après trois années de recherche et 23 projets menés dans plus de 20 pays, il s’agira de partager les résultats et les conclusions qui peuvent être tirées en termes de politiques publiques et de stratégies de coopération.
Inégalités et Covid-19 au Burkina Faso
L’un des projets de recherche financé est une analyse des inégalités au Burkina Faso dans le contexte de la crise due au Covid-19. Ce travail a été mené par Jean-François Kobiane, Bassiahi Abdramane Soura, Ali Sie, Idrissa Ouili, Idrissa Kabore et Sibi Guissou, et coordonné par Linda Zanfini de l’AFD.
Trois secteurs sont mis en exergue : la santé, l’éducation et l’économie. Selon les auteurs, dans le secteur de la santé, la pandémie a révélé les limites du système de santé burkinabè, en termes d’infrastructures, d’équipements ou de ressources humaines.
Dans le domaine de l’éducation, les solutions d’offre de contenus pédagogiques dans les médias et en ligne semblent contribuer à exacerber les inégalités entre catégories sociales à cause des fortes inégalités d’accès aux technologies de l’information.
Dans le secteur de l’économie, les mesures prises ont non seulement impacté négativement les échanges avec l’extérieur, mais aussi la production et la demande domestiques, particulièrement dans un contexte urbain où une large majorité des emplois sont dans le secteur informel et où la plupart des actifs gagnent leur revenu quasiment au jour le jour.
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« Qui supporte le fardeau de la variabilité climatique ? »
La Facilité a par exemple aussi permis la production d’une analyse comparative de l'impact des conditions météorologiques sur les inégalités au Vietnam et en Indonésie.
Cette étude, menée par Grazia Pacillo, Cuong Nguyen Viet, Silvi Hafianti, Kseniya Abanokova, Hai-Anh Dang, Harold Armando Achicanoy Estrella et Peter Laderach, et coordonnée par Cecilia Poggi, montre que les personnes vivant dans une zone à haut risque en termes de variabilité climatique (littoraux notamment) sont majoritairement les populations les plus défavorisées qui ont des possibilités limitées d'améliorer leur bien-être et tombent souvent dans une spirale de pauvreté et d’exclusion sociale.
Les aléas climatiques pourraient donc avoir des impacts disproportionnellement plus élevés sur ces personnes caractérisées par une grande vulnérabilité et une moindre capacité à absorber et se remettre de ces dommages.
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Ce projet est réalisé avec le soutien de l’Union européenne