Le nord du Pakistan dispose d’un potentiel identifié important de production d’hydro-électricité et d’une capacité installée proportionnellement faible : à peine 12 % d’un potentiel identifié de 54 000 MW est équipé d’infrastructures de production. On distingue trois catégories :
- Les grands barrages (dont Tarbela et Mangla) : ils ont avant tout une vocation agricole. De ce fait, la production d’énergie est variable et dépend des besoins en eau des cultures.
- Les centrales hydroélectriques au fil de l’eau de grande capacité : le Pakistan compte trois ouvrages (récents ou réhabilités récemment) de ce type.
- Les petites et moyennes centrales au fil de l’eau.
Les autorités pakistanaises souhaitent promouvoir une stratégie de développement du potentiel national pour répondre en partie à la demande non satisfaite et réduire la dépendance du pays vis-à-vis des cours des produits pétroliers.
Le projet est de conception simple, déjà testé dans la même zone avec le projet de Jaggran-I. Il est composé : d’un barrage au fil de l’eau de faible hauteur, avec deux vannes radiales pour l’excès de débit en période de hautes eaux, une vanne écologique pour le débit réservé et une passe déversante libre en cas de crues ; d’une prise d’eau au niveau du barrage ; d’un tunnel d’amenée de l’eau d’une longueur de 3,85 km pour un diamètre de 4 m ; d’une cheminée d’équilibre permettant d’éviter les « coups de béliers » (surpressions hydrauliques en cas de fermeture des vannes à l’aval) ; de conduites forcées sur un dénivelé de 220 m ; d’une usine hydroélectrique de surface avec 4 turbines Pelton de 12 MW unitaires ; du dispositif de rejet de l’eau turbinée dans la rivière en aval ; de la sous-station électrique et des transformateurs nécessaires ; de la ligne de transport électrique à haute tension (132 kV) pour le raccordement au réseau PESCO (Peshawar Electric Supply Company) qui dessert Muzaffarabad. Le projet devrait permettre une production annuelle de 212 GWh d’électricité.
- Accroître la production d’énergie hydroélectrique du pays et rétablir la desserte continue de la zone de Muzaffarabad (AJK) ;
- Contribuer au développement économique et à l’amélioration des conditions de vie des populations du Cachemire pakistanais ;
- Produire une énergie renouvelable, non émissive en carbone, contribuant à valoriser l’énorme potentiel hydroélectrique du Pakistan ;
- Fournir au pays une énergie d’un prix de revient particulièrement faible au regard des alternatives d’origine thermique ;
- Réduire la facture d’importation de produits pétroliers du pays ;
- Créer des emplois locaux (construction et exploitation des infrastructures) ;
- Renforcer les capacités de l'agence locale pour l'hydroélectricité HEB, en complément de l’assistance technique financée par ailleurs par l’AFD (CPK 1026).
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