La population du Niger, estimée à 17 millions d'habitants, réside à près de 80 % en zone rurale. Le taux d’accès à l’eau potable en milieu rural était d’environ 50 % en 2013, contre un taux de desserte de 86 % en milieu urbain, et des disparités assez fortes dans l’accès à l’eau sont constatées entre et au sein des régions en milieu rural. Le secteur de l’assainissement affiche, quant à lui, un retard très important, avec de très faibles taux d’accès à des ouvrages d’assainissement améliorés. Le projet est situé à la frontière avec le Nord Mali, dans les régions de Tillabéry et Tahoua. La situation sécuritaire reste volatile dans cette zone. On a ainsi assisté à des déplacements des communes d’Inatès, d’Abala et de Banibangouet de la région de Ménaka au Mali vers des zones plus sécurisées de la région de Tillabéry.
Les conditions d’accès à l’eau dans la plupart des villages d’accueil restent assez rudimentaires. La majorité de ces villages ne disposent que d'un seul puits cimenté ou traditionnel, et nombre d’entre eux ne fonctionnent pas du fait de l’ensablement ou de la mauvaise qualité de l’eau. Certains villages ne disposent d’aucun point d'eau moderne et leurs habitants puisent par conséquent de l’eau impropre à la consommation dans des puisards ou des mares semi-permanentes. Quelques stations de pompage, mini-AEP et forages existent à Tillia, mais la plupart ne fonctionnent pas et nécessitent des travaux de réhabilitation.
L’augmentation de la population dans les villages hôtes a entraîné la surexploitation des infrastructures et des ressources hydrauliques existantes et met en péril l’approvisionnement en eau dans ces zones. Ce phénomène dégrade les conditions de vie des résidents et accentue les tensions entre les communautés.
L’objectif du projet est d’accroître l’accès à l’eau des populations dans quatre départements du Niger frontaliers du Mali susceptibles d’accueillir un grand nombre de déplacés internes ou de réfugiés au cours des prochaines années. Le projet prévoit la réhabilitation de forages équipés de pompe à motricité humaine (PMH) et puits (33) et la construction d’une mini-AEP et la réhabilitation de 7 mini-AEP.
Le projet doit permettre de donner un accès plus durable à l’eau à environ 36 500 personnes. Il repose sur trois piliers :
- amélioration de l’accès à l’eau potable
- amélioration de la gestion des infrastructures d’eau par les communautés
- sensibilisation aux bonnes pratiques d’hygiène.
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