
Avec l’amélioration du contexte politique, l’ancrage de la valeur ajoutée liée à la transformation locale de produits bruts est devenu un enjeu fort en Côte d’Ivoire. Pour en réduire l’impact environnemental, le projet Agrovalor s’adresse aux petits agro-industriels de la filière anacarde et aux groupements de femmes produisant l’attiéké (couscous de manioc) et le beurre de karité, en les accompagnant dans l’optimisation de leurs performances économiques tout en réduisant leur consommation de bois de chauffe (impact sur le couvert forestier) et le rejet en milieu naturel de leur bio-déchets (pollution des sols et des eaux souterraines).
Le projet s’articule autours de deux volets :
- La conception et diffusion d’équipements valorisant les bio-déchets en une énergie propre et rentable pouvant se substituer partiellement ou totalement au bois-énergie et alimentant les process de transformation (les volumes de déchets rejetés et de bois nécessaires à la production d’énergie sont réduits simultanément, sans impacter la production) ;
- Le renforcement des compétences locales pour la réplication future des équipements promus et l’inscription des bénéfices environnementaux sur le long terme.
Etc Terra est une association française de loi 1901 mettant en œuvre des projets terrain innovants, pouvant être développés à grande échelle et conciliant la préservation de l’environnement et le renforcement des économies locales dans les territoires ruraux des pays du Sud. Ses activités sont axées sur la protection des forêts et des écosystèmes, le renforcement des chaines de valeur et l’amélioration de l’efficacité énergétique des processus de transformation.
Le projet est mis en œuvre en coopération avec l’association ivoirienne des Amis de la Terre et du Développement Durable (AEDD), notamment sur les activités de suivi des filières et de formation des jeunes. Le projet bénéficie aussi de l’appui financier de Recyclivre (membre de l’association « 1% pour la planète ») et du Fonds Interprofessionnel pour la Recherche et le Conseil Agricoles (FIRCA). En tant qu’entité institutionnelle nationale, le FIRCA s’inscrit comme relais et promoteur potentiel des résultats du projet et lui apporte un accompagnement institutionnel en soutenant l’identification et la sensibilisation des bénéficiaires et la diffusion des équipements.
Le projet devrait permettre d’éviter la consommation de 3 250 tonnes de bois et l’émission de 2 950 tonnes de CO2 par an. Au total, à l’issu du projet :
- 8 transformateurs d’anacarde sont équipés d’un four à pyrolyse de coques ;
- 36 groupements de femmes produisant l’attiéké et le beurre de karité sont équipés de foyers améliorés (et éventuellement de torréfacteurs et briqueteuses, selon la pertinence des modèles) et 10 d’entre eux sont aussi équipés d’un biodigesteur ;
- 20 jeunes techniciens (artisans en métallurgie et en maçonnerie) sont formés dans 2 centres de formation à la fabrication et maintenance des équipements promus ;
- 3 équipementiers sont renforcés/créés pour la diffusion future des équipements.
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