La situation sanitaire au Niger présente des défis majeurs. L’espérance de vie à la naissance atteint à peine 52 ans en 2010. Le taux de mortalité infantile est estimé à 81 pour 1 000 naissances vivantes en 2009 et le taux de mortalité maternelle, particulièrement élevé, à 8,2 pour 1 000 naissances vivantes en 2008.
Les principaux obstacles rencontrés par les populations dans l’accès aux services de santé sont : une accessibilité physique limitée des structures sanitaires, un coût des soins trop élevé pour les populations les plus pauvres, une faible qualité des soins ainsi qu’une forte disparité de l’offre de soins entre les zones urbaines et les zones rurales.
L’indice synthétique de fécondité figure parmi les plus élevés au monde et constitue un frein à l’amélioration durable de la qualité du système de santé nigérien. Le Niger s’est doté en octobre 2010 d’un Plan de développement sanitaire pour la période 2011-2015.
La santé est un des secteurs prioritaires du gouvernement :
- la réduction du taux de mortalité maternelle,
- la construction de nouvelles infrastructures conformément à la carte sanitaire,
- la lutte contre le VIH/sida et les maladies non transmissibles (diabète et hypertension),
- les ressources humaines,
- la création d’un fonds social élargi (enfants, femmes, personnes âgées et démunis) comme prioritaires.
Dans le cadre des engagements pris par la France au G8 de Muskoka (2011) en faveur de la santé maternelle et infantile, l’AFD appuie la mise en oeuvre du Plan de développement sanitaire 2011-2015. L’AFD soutient également les activités qui permettent l’accès des femmes à la planification familiale (partenariat de Ouagadougou).
La finalité du projet est de contribuer à l’amélioration de la santé maternelle et infantile au Niger et à l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD). L’objectif est de soutenir la mise en oeuvre du Programme national de développement sanitaire 2011-2015 dans le cadre de l’approche sectorielle, à travers le financement partiel du Fonds commun santé avec d’autres partenaires bilatéraux ou multilatéraux. Le Fonds commun financera chaque année le plan d’activités et le budget consolidés du Programme à hauteur des besoins de financement des activités qui auront été jugées prioritaires dans le cadre du Programme national de développement sanitaire et en raison de leur impact.
Le programme vise à conforter les acquis majeurs du Fonds commun :
- Le rôle du Fonds commun comme instrument essentiel de l’approche sectorielle globale, et comme tremplin pour asseoir le leadership du gouvernement l’amélioration de la prévisibilité de l’aide.
- L’amorce d’une harmonisation des procédures et d’une amélioration de l’efficacité de l’aide la disponibilité effective des ressources, leur canalisation au niveau opérationnel et la souplesse de leur utilisation (pas de régulation, ni de tension de trésorerie).
- Le renforcement effectif du système de santé à tous les niveaux de la pyramide la contribution du Fonds commun à l’impact global sur l’amélioration des indicateurs de santé : baisse sensible de la mortalité infanto-juvénile, hausse notable des indicateurs d’utilisation des services, hausse des indicateurs de la santé de la reproduction
En contribuant à améliorer l’état de santé de la population et à réduire la croissance démographique, le programme aura un effet positif sur :
- la productivité du travail,
- la formation du capital humain,
- la croissance des revenus de la population,
- la réduction des dépenses des ménages pour la santé (grâce au nouveau système de prise en charge prévu par le Programme national de développement sanitaire).
Les actions du Programme conduites en vue d’une réduction des inégalités géographiques et sociales dans l’accès aux services de santé permettront un rééquilibrage des financements en faveur du niveau régional. En contribuant à améliorer l’état de santé des individus, le programme aura des effets positifs sur les conditions de vie et la capacité des personnes à assumer leurs responsabilités sociales, familiales et professionnelles.
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