L'accès au crédit est actuellement un frein au développement de l'agriculture géorgienne. Jusqu'à fin 2012, les prêts au secteur agricole stagnaient à un niveau très bas alors que le secteur bancaire géorgien connaissait une croissance spectaculaire. Cette situation était principalement liée aux mauvaises performances et à la faible compétitivité de l'agriculture, au risque élevé perçu par les banques par rapport au secteur, à leur manque d'expertise technique en matière de prêts agricoles et à la rareté des conseils techniques mis à la disposition des agriculteurs pour préparer des demandes de prêts bancables.
En 2013, la situation a toutefois changé avec l'introduction par le gouvernement géorgien d'un programme de subvention du crédit agricole (le « programme de prêts bon marché »), en partie centré sur les petits agriculteurs, désormais reconnus comme la clé du développement agricole. Même si ce programme a eu un impact très positif sur les prêts agricoles, le volume des crédits accordés au secteur reste très faible et n’est pas complètement parvenu à atteindre les petites et moyennes exploitations familiales et les coopératives.
L’Union européenne (UE), à travers le Fonds fiduciaire de la Facilité d'investissement pour le voisinage (FIV), a décidé de déléguer à l'AFD une subvention de 4 millions d'euros pour financer un programme d’assistance technique. L'objectif : favoriser l'accès au financement agricole pour les petites exploitations semi-commerciales et les coopératives. Ce programme comprend :
- une phase initiale d’avant-projet : identification des petites exploitations agricoles dites semi-commerciales et des coopératives prometteuses et conception d’un schéma de conseil à l’exploitation répondant à leurs besoins spécifiques
- la mise en place d’un dispositif pilote de conseil à l’exploitation à l’échelle d’une ou plusieurs régions
- une réflexion sur la mise en place d’outils financiers innovants
- l'expertise ad hoc à destination des institutions financières : développement d’outils dédiés / méthodologies d’évaluation du risque, responsabilité sociale…
- la contribution au dialogue politique dans le domaine agricole et particulièrement sur la question du financement de l’agriculture.
De plus, le groupe AFD va mettre à disposition de deux institutions de microfinance deux lignes de crédit de 10 et 7 millions d'euros via sa filiale Proparco, afin de favoriser l’accès aux financements des petites exploitations agricoles et coopératives.
- Développement d’un système de conseil aux agriculteurs de qualité et réplicable au-delà des régions pilotes.
- Amélioration de l’inclusion financière à long terme des exploitations agricoles dites semi-commerciales et des coopératives.
- Expertise renforcée des institutions de microfinance pour les crédits aux petites exploitations agricoles.

Ce projet est réalisé avec le soutien de l’Union européenne
Le contenu de cette fiche projet relève de la seule responsabilité de l’AFD et ne reflète pas nécessairement les opinions de l’Union européenne.
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