La crise syrienne a entraîné l’exil de plus de trois millions de réfugiés vers les pays voisins, selon le HCR, et principalement au Liban, en Turquie et en Jordanie, exacerbant les vulnérabilités existantes, notamment au Liban et en Jordanie. Cet afflux massif a des répercussions économiques immédiates pour les populations hôtes.
Dans les deux pays, la surexploitation des ressources économiques et la saturation des services publics locaux font craindre une exacerbation des tensions communautaires, accentuées par la perception que l’aide internationale est destinée majoritairement aux réfugiés. Pour participer à l’amélioration des conditions de vie des réfugiés syriens et de leurs communautés d’accueil, et à la suite d’un appel à propositions lancé fin 2013, l’AFD finance quatre projets d’ONG au Liban pour un montant total de trois millions d’euros.
Ces projets impliquent 26 municipalités et dix ONG libanaises et françaises. Les financements accompagnent des ONG déjà mobilisées sur ces territoires, possédant un ancrage et une expertise forte, en leur donnant les moyens de mieux répondre à la demande accrue du fait de la crise. Les projets associent les différents acteurs publics locaux afin d’en garantir leur appropriation. Ils s’appuient sur une méthode de concertation et de participation des populations locales permettant une prise en charge, des populations réfugiées comme des populations hôtes, contribuant ainsi activement à la réduction des sources de tensions entre communautés. Les interventions sont ciblées dans des quartiers (en zone urbaine) ou des villages (en zone rurale).
Ce projet est mené dans le cadre de la Facilité ONG Liban - Jordanie en réponse à la crise syrienne.
PU-AMI et son partenaire libanais Women Charity League interviennent dans trois localités rurales isolées du Liban Nord, situées à quelques kilomètres de la frontière syrienne, Cheikh Zennad, Aarida et Muchmuch, pour renforcer leurs infrastructures scolaires et apporter un soutien psychosocial aux populations libanaises et réfugiées affectées par la crise syrienne. Le projet se concentre sur l’amélioration des conditions d’accueil scolaire dans les trois écoles des communes précitées, selon les normes de sécurité et d’hygiène définies par l’UNICEF et le ministère de l’Éducation libanais.
Les travaux sont les suivants :
- Réhabilitation des infrastructures scolaires (réparation de fuites d’eau et rénovation des murs détériorés par des infiltrations).
- Construction d’espaces et de latrines supplémentaires.
- Peinture et décoration conduits par les membres de la communauté.
Le second volet du projet consiste en l’accompagnement psychosocial des populations vulnérables touchées par la crise syrienne de ces villages à travers la mise en place de :
- Formations et suivi de 30 instituteurs : renforcement de la pédagogie et apprentissage des activités psychosociales.
- Brochures et manuel technique de détection et d’analyse des troubles psychosociaux (pathologies liées au stress, mal-être individuel, comportements violents, etc.) destinés aux enseignants.
- 10 ateliers d’activités psychosociales (développer les capacités à communiquer, établir un lien de confiance et de coopération avec l’autre, améliorer les capacités de résilience par le renforcement de l’estime de soi et de la confiance en soi, résoudre un conflit et communiquer de façon non-violente) qui bénéficieront à 700 enfants.
- Camps d’été (activités récréatives) à destination de 150 enfants ayant été identifiés comme présentant des troubles liés au stress ou issus de famille en situation d’extrême précarité groupes d’écoute et de parole pour les parents.
Il est attendu des effets positifs du projet à différents niveaux :
- Économique : la conduite des travaux de réhabilitation via des activités de « cash for work » permettra d’augmenter les opportunités d’emplois temporaires et de soutenir économiquement les ménages des trois villages concernés. Les bénéficiaires sont sélectionnés en fonction de critères de vulnérabilité économique afin de cibler les personnes les plus démunies.
- Social : les activités psychosociales qui sont mises en œuvre sont un moyen de favoriser la résilience des individus, des familles et des communautés, de reconstruire une vie communautaire et de renforcer les liens sociaux.
Améliorer l’accueil scolaire et l’accompagnement des enfants réfugiés et libanais au nord Liban - Liens -
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