Avec moins de 750 mètres cubes d’eau par habitant et par an, le Maroc se situe en dessous du seuil de pénurie hydrique. La demande en eau est en hausse constante, en raison de la pression de l’irrigation, de la croissance démographique et du développement urbain, industriel et touristique. Parallèlement, les ressources en eau sont en diminution et leur qualité se dégrade. L’utilisation optimale des ressources exploitables est donc une nécessité.
L’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) assure l’essentiel de la production d’eau potable du pays (près d’un milliard de mètres cubes par an), approvisionne les délégataires privés et les régies municipales et la distribue dans 600 petits et moyens centres urbains. L’amélioration du rendement des réseaux de distribution d’eau potable fait explicitement partie de la Stratégie nationale de l’eau. Fin 2011, le rendement était de 72,1 % pour les réseaux de distribution urbains gérés par l’ONEE. Un objectif de 76,5 % en 2017 y a été fixé dans le cadre du contrat-programme signé avec l’État en mai 2014 pour atteindre 80 % en 2020. Pour le rendement de production, l’objectif à atteindre en 2017 est de 95,7 %. L’eau est un secteur d’intervention traditionnel de l’AFD au Maroc.
Depuis qu’elle y a démarré ses activités en 1992, l’AFD a engagé plus de 580 millions d’euros dans les domaines suivants :
- Eau potable (123 millions d’euros).
- Irrigation (134 millions d’euros).
- Assainissement liquide (175 millions d’euros).
- Eau industrielle (Office chérifien des phosphates : 180 millions d’euros).
Par un prêt de 30 millions d’euros, l’AFD cofinance la deuxième tranche du Programme d’amélioration de la performance de l’ONEE (PAP II) qui doit permettre d’assurer un approvisionnement en eau potable continu, efficace et adapté aux besoins des populations de centres urbains et semi-urbains. Parallèlement aux objectifs de diminution des pertes en eau fixés par le contrat-programme, le PAP II doit permettre de :
- diminuer les coûts d’exploitation de l’ONEE sur son activité « eau potable », notamment les coûts d’énergie (pompage) et de personnel (en particulier grâce à la télégestion) ;
- améliorer la qualité et la continuité du service, notamment par la réduction des fuites et la sécurisation des capacités de production et de stockage (autonomie de 12 à 24 heures) ;
- préserver les rares ressources en eau et contribuer ainsi à l’adaptation au changement climatique du secteur de l’eau au Maroc.
L’amélioration des performances des réseaux d’eau potable passe par des investissements au niveau de la distribution et de la production (réhabilitation des conduites et des installations), mais aussi par l’amélioration de l’exploitation des installations (recherche et réparation de fuites, télégestion, sectorisation, comptage) et de la gestion de la clientèle. Les actions à réaliser concernent une trentaine de centres de distribution, une dizaine d’ouvrages de production et de systèmes de production à équiper en télégestion.
Le choix des centres financés se fait sur la base de critères d’éligibilité :
- L’économie d’eau potentielle (supérieure à 100 000 mètres cubes par an).
- Le rendement actuel du réseau de distribution (inférieur à 74 %).
- La capacité de stockage actuelle (moins de 12 heures de distribution).
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