L’accès aux soins tertiaires, qui désignent la prise en charge d’un patient par un médecin spécialisé sur prescription d’un autre médecin, est un enjeu majeur pour le Congo, comme l’illustre le cas du Centre hospitalier universitaire de Brazzaville (CHUB). Ouvert en 1985, il est conçu comme un hôpital tertiaire. Face à la pénurie d’infrastructures de soins à Brazzaville, il se transforme progressivement en établissement de premier recours. Aujourd’hui, ses infrastructures vétustes font courir un important risque sanitaire aux patients. Au-delà du CHUB, tous les établissements hospitaliers du pays souffrent d’un déficit de personnels formés : les professionnels de la santé sont contraints de prendre en charge les tâches de gestion. Le Plan national de développement sanitaire (PNDS) 2014-2018, qui prévoit une réforme du système de santé national, propose deux chantiers : faire du CHUB un centre hospitalier moderne et renforcer les capacités au sein des structures hospitalières congolaises et dans les administrations publiques en charge de la santé.
L’AFD intervient dans le cadre du contrat de désendettement et de développement (C2D). Le programme se concentre d’abord sur la réhabilitation des infrastructures d’eau et d’assainissement du CHUB. Une réserve d’eau potable adaptée aux besoins quotidiens de l’hôpital sera installée, tandis que le réseau de distribution d’eau et les équipements sanitaires seront intégralement remplacés. Par ailleurs, une série d’autres travaux porteront sur l’évacuation des eaux usées et des eaux pluviales. Enfin, le programme soutient la formation des cadres hospitaliers et le renforcement des capacités de l’administration hospitalière sur trois niveaux Un dispositif de renforcement des capacités des cadres sera mis en place au sein du CHUB. Au niveau national, 30 gestionnaires d’hôpitaux bénéficieront d’une formation en alternance. Enfin, une politique de mesure des performances hospitalières sera définie dans les administrations centrales.
- Au sein du CHUB : Amélioration des capacités d’accueil de 80 000 personnes hospitalisées en moyenne par an ; Réduction des risques d’infections nosocomiales ; Réduction des risques d’incendie.
- Au niveau national : Meilleure formation des cadres hospitaliers ; Pilotage facilité du système sanitaire du pays.
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