La pandémie du COVID-19 a eu des répercussions négatives sur l’économie jordanienne et sur sa capacité à subvenir aux besoins des catégories les plus vulnérables de sa population. Le taux de pauvreté est en hausse et le taux de chômage a doublé depuis 2008, atteignant une moyenne de 24 % en 2022. Environ 29 % des jeunes jordaniens ne sont ni dans la vie active, ni en études, ni en formation.
Ce même constat touche 44 % des femmes. La Jordanie accueille en ce moment 1,3 million de réfugiés syriens sur son territoire, dont la situation en termes de pauvreté et d’emploi est désastreuse, et dont l’intégration sur le marché du travail est un défi. Ainsi, le manque de créations d’emploi et d’opportunités génératrices de revenus pour les jeunes, mais aussi l’inadéquation entre l’offre de formation et les compétences demandées par les employeurs constituent deux des plus grands défis socio-économiques auxquels la Jordanie doit faire face, en particulier pour les femmes vulnérables et les jeunes.
Le but du projet est de créer des opportunités économiques et sociales en Jordanie, en proposant un accompagnement, des formations ciblées et des services financiers aux jordaniens et aux réfugiés syriens, dont au moins 60 % de femmes bénéficiaires, contribuant ainsi à la cohésion sociale et au développement socio-économique inclusif.
Les deux objectifs spécifiques du projet sont :
- générer des revenus et intégrer les femmes grâce à l’acquisition de compétences et de connaissances par le biais de différents types de formations et d’appuis (formation dans le secteur numérique et autres secteurs pertinents, soutien au micro-entrepreneuriat)
- développer des pratiques plus inclusives sur le lieu de travail et dans les formations techniques, proposant aux parties prenantes des activités de renforcement des capacités. Un plan d’action prônant l’égalité des sexes sera mis en oeuvre dans tous les domaines.
2000 jordaniens et réfugiés syriens, dont au moins 60 % de femmes et 30 % de syriens, bénéficieront directement du projet, sur une période de cinq ans. Le projet mettra en place des méthodes adaptées aux différentes catégories cibles (réfugiés, femmes jordaniennes et syriennes). Des espaces de dialogue entre les bénéficiaires, les communautés, les institutions et le secteur privé seront également prévus, pour améliorer la cohésion sociale entre populations réfugiées et communautés hôtes.
Le projet contribuera à l’autonomisation des femmes, à la réduction de leur vulnérabilité et à leur meilleure intégration dans le monde du travail.
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