Libreville, avec plus de 600 000 habitants, concentre près de la moitié de la population du Gabon. Les investissements urbains se sont principalement concentrés sur la mise en niveau du réseau de voirie et sur l’adduction d’eau potable, mais très peu sur l'assainissement. Or la topographie du site de Libreville est très contraignante : la ville est étalée sur une chaîne de petites collines formant 21 bassins versants qui collectent des eaux de ruissellement. Le mode de drainage prévalant est l'écoulement naturel à ciel ouvert des eaux dans les talwegs qui se rejettent pour certains dans l'océan.
Ce réseau d'écoulement des eaux se retrouve souvent obstrué par des constructions, la végétation ou les déchets, ce qui, du fait de la pluviométrie élevée (3 000 mm/an), provoque des inondations récurrentes et facilite la transmission des maladies hydriques, en particulier dans les quartiers sous-intégrés, en fond de bassin versant. En ce qui concerne les eaux usées, il n’existe pas, de système de collecte ni de traitement, ces dernières se déversent donc dans les canaux de drainage à ciel ouvert.
Quant aux boues de latrines et fosses septiques, lorsqu’elles sont collectées, elle sont déposées en décharge ou déversées dans la nature. De plus Libreville est une capitale donnant directement sur la mer et devrait de ce fait être largement impactée par les conséquences du dérèglement climatique mondial. La montée du niveau de la mer devrait donc impacté la capacité d'évacuation des eaux de pluie.
Ce projet est la première phase de l'intervention de l'AFD dans le domaine de l'assainissement pluvial à Libreville. Achevé en 2013, il a permis de construire 6 km de canaux bétonnés pour évacuer les eaux de pluie sur 3 bassins versants, Batavéa, Sainte-Anne et Sainte-Marie, mais aussi de traiter certains points noirs dans la zone économique d'Oloumi. Il a également permis d'améliorer la structuration des quartiers mitoyens des nouveaux canaux via la construction de pistes ou de voies d'entretien permettant le désenclavement de ses zones sous-intégrées. En complément de la réalisation ces infrastructure, le projet a financé une étude de schéma directeur qui propose, pour les 21 bassins versants centraux de Libreville, une stratégie pour le drainage des eaux de pluie et le traitement des eaux usées en tenant compte des projets achevés ou en cours dans ce domaine.
Ces réalisations ont pour but de :
- Améliorer les conditions de vie des populations en réduisant le risque d’inondation et en améliorant les conditions d’hygiène.
- Atténuer les effets des crues en cas événements pluviaux violents dont l’intensité devrait significativement augmenter dans le futur et dont l’impact devrait s'accroître avec la montée du niveau de la mer.
- Pérenniser les investissements en les adaptant à la croissance du Gabon et au changement climatique.
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