Classé au 169e rang (sur 189 pays) selon l’indice de développement humain du PNUD, Haïti a adopté un plan décennal de l’éducation dont l’un des trois objectifs est d’améliorer la qualité de l’enseignement à travers l’amélioration des compétences des enseignants.
Aujourd’hui, la plupart des enseignants haïtiens utilisent des approches pédagogiques encore peu efficaces (répétition à l’unisson, peu de pratique et d’expérimentation, etc.), se traduisant par une maîtrise faible des savoirs et de la didactique.
Plusieurs facteurs peuvent expliquer le faible niveau professionnel des enseignants : une offre de formation insuffisante et qui ne répond pas aux besoins au regard des compétences attendues des élèves, l’absence de dispositif d'évaluation des besoins et des compétences des enseignants, un encadrement pédagogique de proximité faible et une profession jugée peu attractive.
800 enseignants, directeurs et conseillers pédagogiques, de la première à la sixième année de l’enseignement fondamental des écoles publiques des départements de l’ouest et du centre, bénéficieront d’actions de renforcement linguistique (maîtrise du créole et du français), didactique (apprentissages fondamentaux en lecture/écriture dans les deux premières années de l’enseignement) et pédagogique. Plus de 50 écoles sont ciblées par le projet.
Les universités et instituts de recherche haïtiens seront mobilisés sur la production de données opérationnelles concernant le développement professionnel des enseignants et des directeurs et directrices.
Une série radiodiffusée (deux saisons de 40 épisodes chacune) sera produite et des actions de mobilisation communautaire seront mises en œuvre pour accompagner le dialogue autour des changements sociaux en lien avec l’éducation (prise en compte des sujets comme les violences dans l’éducation, les troubles d’apprentissage, etc.).
Quatre résultats sont principalement attendus du projet Avni Nou :
- Le rôle des enseignants dans la société haïtienne est valorisé par les communautés éducatives, ce qui influe positivement sur leur motivation.
- La perception que les principaux acteurs (enseignants, élèves, familles, acteurs locaux, services déconcentrés de l’éducation) ont du rôle de l’enseignant est améliorée.
- Le dialogue sur l’éducation en Haïti est dynamisé et permet d’aborder de manière ludique et/ou problématisée des enjeux ayant un impact négatif sur la qualité de l’éducation publique en Haïti, en particulier sur la qualité des apprentissages des élèves en lien avec leur bien-être à l’école.
- Les pratiques éducatives et notamment les pratiques enseignantes évoluent positivement pour prendre davantage en compte le bien-être des élèves et les processus et difficultés d’apprentissage des élèves.
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