Au Bénin, la filière coton constitue un pilier de l’agriculture, et plus largement de l’économie du pays. Elle contribue aux revenus de plus de deux millions de Béninois et à plus de 15 % du PIB national. Inséré dans des systèmes de cultures variés, le coton a un effet d’entraînement sur l’ensemble des cultures vivrières et l’élevage pour plus de 200 000 exploitations agricoles. Les zones cotonnières du pays sont ainsi stratégiques pour l’emploi, les revenus et la sécurité alimentaire en milieu rural.
Si les performances de la filière se sont améliorées de façon spectaculaire ces dernières années, plaçant le Bénin au premier rang des producteurs africains de coton, les zones cotonnières du pays font face aujourd’hui à une dégradation des sols (érosion et baisse tendancielle du taux de matière organique), engendrant une baisse de fertilité de ces sols et une stagnation des rendements.
D’autres contraintes entravent également le développement des systèmes de production agricole en zones cotonnières :
- l’insuffisance de l’encadrement, de l’appui-conseil et de la formation des producteurs ;
- la faiblesse des moyens alloués à la recherche/développement ;
- la faible mécanisation des systèmes de production ;
- les difficultés d’accès au crédit et aux intrants.
D’une durée de quatre ans, le projet est structuré en trois composantes :
- la promotion des pratiques agroécologiques aux échelles individuelle et collective (parcelles, exploitations et terroirs) ;
- la recherche-développement en matière de transition agroécologique ;
- la gestion du projet et l'appui institutionnel pour la transition agroécologique.
Le projet sera partiellement financé par une subvention de dix millions d'euros de l’AFD, pour une durée de quatre ans.
Le projet contribuera à la réduction des vulnérabilités et fragilités des zones cotonnières du Bénin. Les conséquences du projet seront :
- environnementales : le projet contribuera fortement à la gestion durable de la biodiversité et des ressources naturelles, à une transition vers une trajectoire bas-carbone et à la résilience des zones cotonnières au changement climatique ;
- sociales : le projet contribuera à une meilleure cohésion sociale et à une réduction des conflits liés à la mobilité du bétail. Le projet a également pour objectif transversal la réduction structurelle des inégalités entre les femmes et les hommes dans les zones cotonnières du Bénin ;
- économiques : le projet induira directement une hausse durable de la production de coton et des cultures associées de 20 % sur 40 000 ha (13 000 producteurs), et plus du triple à long terme. À l’échelle des terroirs, le projet permettra une gestion optimisée des espaces agro-pastoraux et un développement plus équilibré des territoires ruraux.
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