Ce projet permet de sécuriser l’approvisionnement en électricité du nord de Bamako, de réduire les émissions de C02 du système électrique et de mieux maîtriser les coûts de production de l’énergie.
Contexte
Les coupures électriques chroniques ralentissent le développement économique du Mali. D’autre part, le mix énergétique reste fortement dépendant des hydrocarbures ce qui expose la compagnie nationale, Énergie du Mali (EDM), à la volatilité des cours des matières premières. Pour pallier ces problèmes et stabiliser l’approvisionnement, EDM mise sur l’électricité
émanant des réseaux internationaux interconnectés et celle produite par les grands barrages de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS).
Les projets d’infrastructures qui lient ces sources d’énergie à Bamako, que ce soit le renforcement de la ligne Manantali-Bamako, l’interconnexion Guinée-Mali ou Ghana-Burkina-Mali, vont mettre à disposition de la capitale malienne plusieurs centaines de mégawatts. Un surplus qui ne peut être absorbé par l’actuel réseau de Bamako.
Descriptif
Ce projet, programmé en deux phases, implique un budget conséquent et une forte mobilisation de ressources humaines. Dans un premier temps, il a pour objectif d’accueillir les deux interconnexions prévues sur le pourtour sud de la capitale. La seconde phase, celle concernée par le financement AFD et localisée dans le nord de la capitale, devra réceptionner l’énergie produite par les barrages de l’OMVS - Manantali et Gouina notamment - et celle issue de la ferme photovoltaïque de Kati. En parallèle, les postes de répartition seront dimensionnés pour abriter de nouvelles centrales d’énergies renouvelables. Dans ses ambitions de réductions des coûts de production, EDM envisage aussi la construction de centrales photovoltaïques à proximité immédiate de Bamako.
À terme, la Boucle Nord reliera les six postes électriques et les lignes les interconnectant. Le tracé, en cours d’étude, permettra de définir les passages de ligne les plus adaptés pour le respect des populations et l’environnement. Les principaux travaux consistent à étendre les postes existants (Kodialani et Dialakorobougou), à construire de nouveaux postes (Kambila, Safo et Kénié) et à poser une ligne 225 kV bi-terne sur une longueur de 96 km.
Impacts
La Boucle Nord aura la capacité de faire transiter les 300MW prévus dans le cadre de la ligne Manantali –Bamako. La puissance utilisée en amont de la boucle, depuis le poste de Kita, peut être estimée à environ 250 MW.
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