Les services d’action sociale congolais ont peu de moyens et aucun dispositif de transferts financiers réguliers n’existe pour les populations les plus vulnérables. Le développement de mécanismes de protection sociale est essentiel pour renforcer la cohésion sociale et éviter que les plus vulnérables ne se retrouvent marginalisés. Le Congo s’est doté d’une politique nationale d’action sociale (PNAS). Une de ses trois priorités est
la mise en place de systèmes de redistribution pour réduire la précarité des personnes les plus fragiles.
Fruit de la collaboration entre la Banque mondiale, l’AFD et le gouvernement congolais, le projet Lisungi est un dispositif de protection sociale non contributif qui soutient 10 000 ménages dans 16 localités du Congo : Makélékélé, Bacongo, Moungali, Talangai, Mfilou, Madibou et Djiri à Brazzaville, Mvoumvou et Loandjili à Pointe-Noire, Makoua et Oyo dans la Cuvette, Ngo et Gamboma dans les Plateaux, Dolisie 1 et 2 à Niari et Goma Tsé-Tsé et Nganga Lingolo dans le Pool.
L’AFD contribue au financement du projet Lisungi à hauteur de 8 millions d’euros dans le cadre du Contrat de désendettement et de développement (C2D) signé entre la France et le Congo. À terme, le dispositif de filet social mis en oeuvre par Lisungi doit être étendu à l’ensemble du territoire congolais. Le projet a deux objectifs principaux :
- la mise en place de l’organisation administrative nécessaire au fonctionnement d’un programme national de filets sociaux, avec la constitution d’un registre social unique doté d’un système d’information et de gestion fiable et performant
- la mise en oeuvre d’un programme pilote de transferts monétaires non contributifs à destination des ménages les plus vulnérables.
Outre les conditions de revenus, ces transferts monétaires sont soumis à des engagements de la part des bénéficiaires à scolariser et à faire vacciner leurs enfants, ainsi qu’à assurer le suivi prénatal pour les femmes enceintes. Selon la composition familiale des ménages, les transferts monétaires portent sur des montants compris entre 30 000 et 135 000 FCFA par trimestre.
- Amélioration des conditions de vie et de santé de 10 000 ménages, soit environ 60 000 personnes, et scolarisation de leurs enfants
- Réduction de la pauvreté et amélioration de la cohésion sociale
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