La route demeure le principal mode de mobilité pour 90 % des Marocains et pour le transport de trois quarts des flux de marchandises (hors phosphates). Le Maroc connaît de fortes inégalités territoriales liées en particulier à l’enclavement des zones rurales et à l’existence de pistes ne permettant pas la circulation des biens et des personnes en toute saison. Le ministère de l’Équipement et des Transports a défini et mis en œuvre le premier Programme national des routes rurales (PNRR) de 1997 à 2004, permettant l’aménagement et la construction de 11 200 kilomètres de routes rurales. Depuis la réussite de ce programme, la Caisse pour le financement routier (CFR) a été créée en 2004 et un deuxième Programme national des routes rurales (PNRR 2) a été défini en 2005, mobilisant des financements de l’État marocain, des collectivités locales bénéficiaires et des bailleurs de fonds internationaux.
L’objectif de ce deuxième programme est le développement économique et social équilibré des zones rurales pour permettre un désenclavement des localités, une amélioration de la circulation des biens et des personnes et un meilleur accès aux infrastructures de base et aux services sociaux. Il consiste à aménager et à construire 15 500 kilomètres de routes praticables en toute saison à partir des pistes existantes dans toutes les régions du pays entre 2005 et 2015. Les routes réalisées dans ce cadre répondent à des normes techniques issues de l’expérience du premier programme. Elles satisfont les standards internationaux en matière de prise en compte des aspects environnementaux et sociaux ainsi que de transparence dans la passation des marchés.
La maîtrise d’ouvrage du programme est assurée par la CFR et la Direction des routes du ministère de l’Équipement et des Transports. L’AFD et la Banque mondiale interviennent pour le financement du programme. La première aura contribué à la mise en œuvre du PNRR 2 à travers trois hauteurs de 170 millions d’euros, soit 12 % du coût du programme et 19 % des financements extérieurs.
L’objectif du programme est de porter à 80 % le taux de population vivant dans un village d’au moins cinquante foyers situé à moins d’un kilomètre d’une route ou d’une piste praticable en tout temps. De 54 % en 2005, ce chiffre atteint 75 % au milieu de l’année 2013. Les premières études d’impact mettent en relief une augmentation significative du taux de scolarisation et du taux de fréquentation des centres médicaux, une diminution des coûts de transport des biens et des personnes ainsi qu’une augmentation du revenu des habitants des zones couvertes par le programme.
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