Les difficultés de circulation dans l’agglomération d’Alger (3 millions d’habitants) justifient le recours à des transports collectifs en site propre. Le transport ferroviaire de voyageurs de la banlieue, assuré par des trains diesel, joue un rôle marginal (20 millions de passagers/an). La nouvelle politique du secteur des transports urbains prévoit la mise en place d’une autorité organisatrice des transports définissant la consistance et la tarification des services et mobilisant les financements. Elle est de nature à favoriser la gestion d’un système multimodal de transport incluant autobus publics et privés, chemin de fer de banlieue, métro et tramway.
Le projet de développement des services ferroviaires voyageurs de la banlieue d'Alger a porté sur les lignes Alger – Thénia et Alger – El Affroun. Il s'est inscrit dans le programme de restructuration du réseau ferroviaire de la région d'Alger, dont la mise en œuvre a été commencée par la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) et qui avait comme objectif notamment une séparation accrue des trafics de fret et de passagers (construction d'une nouvelle gare de triage à Dar El Beïda, réalisation de la liaison Oued Smar – Gué de Constantine assurant le transit Est – Ouest du trafic marchandises sans passer par le centre ville, réaménagement de la gare grandes lignes à Alger – Agha, etc).
La réalisation de certaines composantes du programme de restructuration, bien que visant à traiter le trafic de fret, était nécessaire à la réalisation du projet des services voyageurs de banlieue. Ainsi, le déplacement du triage des trains de marchandises du Caroubier à Dar El Beïda a permis d'implanter au Caroubier un dépôt et des installations de remisage des matériels roulants du service de banlieue.
Les deux lignes de train de banlieue ont été électrifiées, conformément aux objectifs. Les conditions de déplacement des habitants de la banlieue d'Alger sont désormais meilleures, mais le trafic reste en deçà des prévisions du fait des difficultés d’exploitation dans la phase de transition et d’apprentissage. Ce projet a contribué à :
- Un gain de temps pour les usagers.
- Une baisse des coûts d’exploitation.
- Davantage de régularité, sécurité et confort.
- Une réduction de la pollution.
- Une augmentation du trafic.
- Une rentabilité économique de 8 à 10 %.
Le chemin de fer de banlieue vise la clientèle des Algérois aux revenus les plus modestes, « captifs » des transports collectifs : travailleurs, étudiants des cités universitaires. Le nouveau service a apporté un surcroît de mobilité, une modernisation des trains de banlieue, une amélioration du service offert aux usagers, d’accès aux emplois et aux équipements collectifs.
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