Le secteur énergétique au Pakistan connaît une crise majeure. Les délestages sont pratique courante et atteignent couramment 6 à 21 heures par jour suivant les localités. En juin 2012, le déficit a dépassé les 8 000 MW, pour une demande de 19 000 MW. Ces délestages ont un impact négatif considérable sur l’économie pakistanaise (estimé à une perte de 2 % à 3 % de taux de croissance du PIB) et sur les conditions de vie des populations. Ces vingt dernières années, l’essentiel du développement des capacités de production électrique s’est porté sur le thermique, solution de facilité à coût d’investissement modéré et à temps de mise en œuvre réduit, mais à coûts d’exploitation et de maintenance très élevés. Cette situation paradoxale pour un pays très dépendant des importations de carburant fossile est d’autant plus regrettable que le Pakistan dispose d’un énorme potentiel inexploité d’hydroélectricité : seuls 6 700 MW sont installés sur un potentiel de 54 000 MW. Le gouvernement pakistanais a entériné en octobre 2010 une nouvelle stratégie sur le secteur de l’énergie, basée sur les 5 priorités suivantes : renforcement de la régulation et de la gouvernance, rationalisation des tarifs et subventions, développement des capacités financières, efficacité énergétique et investissements d’urgence pour la sécurité énergétique. Ce dernier objectif inclut le développement de la petite et moyenne hydroélectricité.
Le projet comprend les réalisations suivantes :
- une centrale hydroélectrique de 35 MW au fil de l’eau, sans barrage ni réservoir ;
- une ligne de transport pour raccorder le projet au centre régional de Skardu, ainsi que les stations électriques nécessaires pour desservir l’ensemble de la zone ;
- des mesures d’accompagnement incluant les études nécessaires, le traitement des impacts environnementaux et sociaux, la maîtrise d’œuvre ainsi qu’un volet de renforcement des capacités des autorités locales à financer par l’AIF.
- Rétablissement d'une desserte en continu pendant les périodes de pointe en faveur des 356 000 habitants de la zone de Skardu en 2018, par la mise en service d’une centrale hydroélectrique de 35 MW ;
- Développement économique et amélioration des conditions de vie des populations du nord du Pakistan ;
- Production d'une énergie renouvelable, non émissive en carbone, respectueuse de l’environnement local, valorisant pour partie l’énorme potentiel hydroélectrique du pays ;
- Une énergie électrique d’un prix de revient particulièrement attrayant au regard des alternatives thermiques et une facture d’importation en hydrocarbures du pays réduite.
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