Avec plus de 15 millions d’habitants, Istanbul se caractérise par un contexte urbain structurellement difficile. Au sein d’un territoire très accidenté, la croissance urbaine est très soutenue et les déplacements se font sur de longues distances. Dans ce contexte, le premier poste d’investissement de la municipalité métropolitaine d’Istanbul (MMI), soit plus d’un milliard d’euros par an, est de financer l’évolution du réseau de transports urbains, avec une priorité aux modes ferroviaires plus sobres en carbone. Cette politique d’aménagement urbain a déjà bénéficié de trois prêts de l’AFD.
Les extensions des lignes M4 et M10 du métro, qui se situent sur la rive asiatique de la ville, permettront de relier les quartiers de Pendik et Tuzla, qui comptent près d’un million d’habitants et connaissent un fort dynamisme économique et démographique.
Ce nouveau projet prévoit la construction du segment Kaynarca Merkez-Tuzla Tersane (six stations) et du segment Kaynarca Merkez-Pendik Merkez (deux stations). Avec ce projet, la métropole souhaite améliorer la connectivité de la rive asiatique et créer de nouvelles centralités autour des gares de Tuzla et de Pendik, en cohérence avec sa stratégie d’urbanisation polycentrique qui vise un équilibre entre les côtes de Marmara (axe est-ouest) et l’intérieur des terres, soit une décentralisation de la métropole par rapport à la situation actuelle. Le projet permettra également d’améliorer l’accès à l’aéroport Sabiha Gökçen.
La finalité de ce projet est de contribuer à un développement urbain durable de la métropole d’Istanbul à travers un mode de transport efficace et sobre en carbone, qui devrait générer un report modal depuis les modes routiers (bus, minibus et voiture individuelle).
Le bilan socio-économique du programme met en évidence plusieurs avantages, locaux et globaux : gain de temps pour toutes les catégories de voyageurs, mais également réduction de la congestion, baisse de l'utilisation des bus, des minibus et des véhicules individuels, diminution de la pollution locale et réduction des émissions de CO2 de 13 000 t/an. Le métro étant un mode de transport adapté à la densité et à la forme de la ville, le taux de rentabilité économique interne est élevé, de l’ordre de 16 %.
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