
Au Maroc, 82 % des femmes ont subi au moins un acte de violences au cours de leur vie. En Egypte, 99 % ont été harcelées dans l’espace public. En Algérie, 9 818 cas de violences ont été signalés par les associations (18 600 appels pour des violences sexuelles aux mineur.es). En Tunisie, au moins une femme sur deux a subi des violences domestiques au cours de sa vie. Les actes de violences qui n’ont pas été signalés ne sont pas comptabilisés. Ces données sont donc en deçà de la réalité.
Des cadres juridiques existent dans ces pays. Mais, si c'est le cas, ils ne sont pas appliqués à la hauteur de la gravité des violences subies par les femmes. Ils gagnent aussi à être connus, améliorés. Et ceci implique une meilleure prise en compte des recommandations des associations et une mise à disposition de moyens.
Pour cela, le projet Karama 2 agit selon trois axes :
- L’accompagnement des femmes dans un processus de reconstruction ;
- La promotion d’accès à une vie sans violences ;
- Et le renforcement de la société civile pour une amélioration continue de la prise en charge des femmes.
Depuis 1998, BATIK International travaille auprès d’organisations de la société civile pour l’insertion socio-économique et l’accès aux droits des populations vulnérables, notamment des femmes et des jeunes.
L’association renforce les capacités des organismes partenaires pour accompagner des processus d’empowerment social et économique en matière de rapports de genre, de travail décent et de lutte contre tout type des violences.
Les associations du projet Karama sont BATIK Int., le réseau NADA et CIDEFF-Fondation pour l’Egalité (Algérie), EACD (Egypte), la FLDF section Rabat (Maroc) et l’Association Beity (Tunisie).
Chaque association dispose de différentes expériences de plusieurs années dans la prise en charge des femmes et jeunes filles, de plaidoyer et d’accompagnement à l’insertion économique. Ces expertises complémentaires nourriront le renforcement de capacités par les pairs prévu dans le projet.
Plusieurs résultats doivent découler de l’action :
- Les femmes améliorent leur estime de soi, prennent conscience d’être détentrices de droits (voire initient des actions collectives), accèdent et contrôlent leur revenu ;
- Les femmes et leur entourage condamnent les violences basées sur le genre ;
- Les dispositifs d’accompagnement des femmes évoluent vers une prise en compte de l’empowerment multidimensionnel (individuel et collectif).
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