Cuba souffre de la déficience de ses infrastructures et de ses services de transport, qui réduit la mobilité de ses 11 millions d’habitants mais aussi des touristes qui visitent l’île, alors que le tourisme représente un secteur économique primordial pour le pays. Ces carences pénalisent également les échanges de marchandises destinées au marché national comme international. Or, la situation pourrait être améliorée avec une meilleure utilisation du chemin de fer, moyen de transport parfaitement adapté à la géographie de l’île et au type de marchandises transportées.
Aujourd’hui, la maintenance du réseau ferré et du matériel roulant est déficiente alors qu’elle est essentielle pour assurer la pérennité et la fiabilité du service. L’opérateur étatique UFC ne parvient pas à disposer en totalité de son parc de locomotives et de voitures, par manque de pièces détachées, d’équipements et d’une politique de maintenance adéquate.
Le projet a pour objectif la rénovation de deux des principaux ateliers de maintenance de l’UFC : celui de Camagüey, dédié aux locomotives, et celui de Luyanó, réservé aux voitures de voyageurs.
La modernisation des ateliers comprend la réhabilitation des bâtiments et de certains équipements, l’acquisition des équipements manquants et de l’outillage nécessaire, ainsi que la remise en service d’une partie du parc de locomotives et de voitures de voyageurs. En s’appuyant sur les démarches mises en œuvre pour ces deux ateliers pilotes, il s’agit également d’élaborer et d’aider l’UFC à mettre en œuvre de nouveaux schémas opérationnels de maintenance qui s’appliqueront ensuite aux autres ateliers de l’UFC.
Un appui sera également fourni pour l’élaboration et le démarrage de la mise en œuvre d’une politique de responsabilité sociale et environnementale de l’opérateur UFC, par exemple en cherchant à traiter les problématiques de recyclage des matériels et de gestion des effluents.
Le projet permettra d’améliorer la productivité et la fiabilité de l’UFC et de son service. En effet, le traitement d’environ 80 locomotives et 20 voitures de voyageurs, et l’élaboration de nouveaux schémas de maintenance applicables tant aux deux ateliers que sur les autres sites, permettront d’augmenter le taux de disponibilité du matériel roulant et de réduire le nombre d’incidents.
Ces résultats ne pourront être atteints sans l’application de nouvelles méthodes de gestion et de réalisation de la maintenance du matériel roulant, qui seront acquises grâce à un important programme de formation du personnel des deux ateliers, s’adressant aux cadres comme aux techniciens. Cet accompagnement pour la mise en œuvre de bonnes pratiques de maintenance sera assuré par des experts de la SNCF dans le cadre du partenariat établi avec l’UFC.
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