OUGANDA Améliorer la desserte en eau potable dans le Grand Kampala

L'AFD soutient les investissements de l'Ouganda dans le secteur de l'eau et de l'assainissement. Ce projet permet d'améliorer l'accès à l'eau potable de plus de 3 millions d'habitants de l'agglomération de Kampala (GKMA), améliorant ainsi leur santé et leurs conditions de vie.

Contexte

Avec une croissance démographique de plus de 3 % par an, combinée à l'exode rural, la capitale de l'Ouganda est confrontée à une croissance urbaine rapide, avec 4 millions d'habitants en 2024. D'ici 2040, la population du Grand Kampala devrait atteindre 15 millions de personnes.

Pour faire face aux besoins croissants de la population en matière d'eau et d'assainissement, le gouvernement ougandais collabore depuis 2010 avec les bailleurs de fonds européens, AFD, Union européenne, Banque Européenne d'Investissement (BEI) et KfW. Depuis 2017, l’AFD assure le rôle de chef de file des bailleurs.

Descriptif

L'AFD a accordé trois prêts souverains successifs pour financer le projet Kampala WATSAN qui vise à développer les infrastructures d'eau et d'assainissement dans l'agglomération de Kampala (GKMA) : 75 millions d'euros en 2010, 150 millions d'euros en 2017 et 45 millions d'euros en 2022.

La phase initiale s'est concentrée sur la préparation des plans directeurs et des mesures urgentes telles que la réhabilitation de la station de traitement de Ggba et l'augmentation de sa capacité de traitement de 150 000 m³/j à 230 000 m³/j.

La deuxième phase a consisté en la construction de l'usine de traitement de Katosi, inaugurée en 2021 avec une capacité de production de 160 000 m³/jour et une conduite principale de 51 km jusqu'à Kampala.

La phase actuelle consiste en l'extension du réseau de distribution d'eau dans de nouvelles zones urbaines au nord et à l'ouest du Grand Kampala.

En outre, 2 600 bornes-fontaines équipées de dispositifs de prépaiement seront installées dans les quartiers défavorisés.

Impacts

Parmi les impacts attendus : la réduction des coupures d’eau, la réduction des pertes techniques sur le réseau et des pertes financières pour NWSC, aujourd’hui estimées à 40 %. À noter également un accès renforcé pour les populations les plus pauvres qui bénéficieront également d’un assainissement de base avec un impact positif attendu sur la réduction des maladies d’origines hydriques.

Le projet contribue également à renforcer le modèle économique de la société publique d’eau et d’assainissement NWSC et ainsi de lui permettre de remplir son mandat : développer l’accès à une eau de qualité en milieu urbain. Le projet comporte une forte dimension régionale également, Kampala étant la plus grande agglomération en bordure du Lac Victoria, lac dont la qualité des eaux se détériore et qui constitue un bassin d’emploi et de biodiversité pour les pays frontaliers.

Télécharger la fiche projet