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L'objectif de revitaliser les tissus urbains situés autour des sites culturels de Baalbek, Byblos, Saïda, Tripoli et Tyr a été lancé en 2003. Le Programme « Cultural Heritage and Urban Development » (CHUD) est cofinancé par la Banque Mondiale, le gouvernement italien et l’AFD. Une 2e phase lancée en 2014 permet de poursuivre l’action entreprise dans ces deux villes secondaires que sont Tripoli et Tyr.
Contexte

Les villes de Tripoli et Tyr comptent parmi les sites archéologiques et les centres anciens les plus remarquables au Liban. Outre les dommages subis en période de guerre, les tissus historiques de ces villes sont affectés par la pression urbaine et la dégradation des infrastructures. Ce processus s’accompagne d’une paupérisation croissante et d’un déclin des activités artisanales et commerciales traditionnelles dans les centres anciens. Dans ce contexte, le programme « Patrimoine culturel et développement urbain » (« Cultural Heritage and Urban Development » - CHUD, en anglais) constitue la principale intervention publique de préservation et de valorisation du patrimoine historique de ces villes.

Descriptif

Le projet vise à la fois à restaurer l’attractivité économique des centres historiques, en valorisant leurs atouts touristiques et commerciaux, et à améliorer la cohésion sociale et les conditions de vie des habitants.

Pour ce faire, il s’articule autour de trois composantes :

  • La réhabilitation des centres anciens et l’amélioration des infrastructures publiques urbaines.
  • La préservation des sites historiques et la rationalisation de leur exploitation.
  • Des actions d’assistance et de formation auprès des autorités locales en matière de gestion et d’animation des centres anciens.

La maîtrise d’ouvrage déléguée du projet est assurée par le Conseil pour le Développement et la Reconstruction (CDR). L’AFD a financé la première phase du projet (2003-2013) à hauteur de 12 M€, et le financement additionnel de 21 M€ pour une deuxième phase a été signé en 2014.

Phase I :

  • À Tripoli, le projet a permis de réhabiliter la Citadelle Saint-Gilles, monument structurant le cœur historique. Par ailleurs, des espaces publics ont été réhabilités et une plateforme à vocation commerciale et socioculturelle est en phase d’achèvement (mais dégradée par les événements de 2013/2014) sur le fleuve Abou Ali. Elle a vocation à redonner une unité au centre-ville et faciliter les mobilités entre les deux rives.
  • À Tyr,  le projet s’est concentré sur l’aménagement du port de pêche à travers la construction d’équipements à destination des pêcheurs. Par ailleurs, le projet a pour objet la rénovation des espaces publics et des façades anciennes entourant le port, et la régulation de la circulation dans la vieille ville.

Phase II :

  • À Tripoli, la seconde phase prévoit de réhabiliter les souks situés de part et d’autre de la plateforme Abou-Ali, d’harmoniser les façades des bâtiments qui longent le fleuve, et de restaurer les habitations traditionnelles situées au pied de la Citadelle. Le programme permettra également la restauration d’un caravansérail. Enfin, un îlot d’habitation du centre historique pourrait être réhabilité dans le cadre d’une opération pilote.
  • À Tyr, cette seconde phase permettra de réhabiliter les souks qui entourent le port et d’étendre la promenade côtière qui relie le port de pêche au port archéologique. Tout au long des deux phases, les deux municipalités bénéficient d’un appui institutionnel à travers la mobilisation d’une assistance technique.
Impacts

Des effets du projet sont attendus en termes d’amélioration de la mobilité urbaine, notamment entre les deux rives du fleuve Abou Ali à Tripoli. Le projet permet en outre de valoriser des monuments culturels majeurs, ce qui doit s’accompagner, si la situation sécuritaire s’améliore, d’un accroissement de la fréquentation touristique dans les deux villes. Sur le plan social, le programme permet d’appuyer l’activité des pécheurs de Tyr, l’une des populations les plus défavorisées du Liban. Le projet devrait aussi générer un effet d’entrainement sur de nouveaux investissements publics et privés, internationaux et nationaux, comme semblent l’attester les réhabilitations de monuments et d’espaces publics financés par des fondations libanaises et les rénovations privées réalisées depuis le lancement du Programme.

01/01/2003
Date de début du projet
Secteurs
Tyr, Tripoli
Localisation
Outils de financement
32 000 000
EUR
Montant du financement
Municipalités de Tyr et de Tripoli
Bénéficiaires
le gouvernement italien La Banque Mondiale
Cofinanceurs