La Guyane et le Brésil partagent la plus grande portion de forêt humide primaire encore relativement intacte du monde. Ces régions font partie des quelques centaines où se concentre 80 % de la biodiversité. L’importance du massif forestier que représente le plateau des Guyanes est connue et reconnue de tous : c’est une zone de laboratoire pour le reste de la planète. Aujourd’hui, la gestion de ces espaces naturels doit dépasser les logiques frontalières pour préserver des patrimoines communs avec une prise en compte des évolutions des populations voisines.
Ce projet s’inscrit dans le cadre de partenariats stratégiques existant déjà : création du Centre franco-brésilien pour la biodiversité amazonienne, accords de coopération biodiversité et projet de réduction des émissions liées à la déforestation et à la dégradation des forêts (REDD+). L’État de l’Amapá s’est engagé sur la voie de politiques volontaristes avec la consolidation du réseau d’aires protégées et la création d’un corridor de biodiversité. L’État de l’Amapá, historiquement enclavé et faiblement peuplé, connaît depuis plusieurs années une croissance démographique rapide. De fortes pressions sur les écosystèmes sont donc à anticiper.
L’objectif principal du projet est de consolider la politique de gestion et de conservation de la biodiversité et de mettre en place un secteur forestier à faible impact dans l’État de l’Amapá. Il s’agit d’adopter des dynamiques de travail et des échanges d’expertises entre les pays afin de gérer les aires protégées existantes et de limiter les pratiques non durables d’exploitation, comme par exemple les exploitations illégales. L’objectif est de pallier les problèmes jusque-là observés, comme le manque d’expérience et de moyens des institutions environnementales de l’Amapá, sa faible capacité technique et la fragilité des concessions forestières au Brésil.
Ce projet souhaite être le principal vecteur de la conservation d’un patrimoine forestier riche et du développement de l’économie locale à travers une exploitation durable de ce patrimoine. Il permettra d’impliquer sur un même projet une multitude d’acteurs : institutions publiques, communautés traditionnelles, propriétaires forestiers, entreprises concessionnaires et instituts de recherche.
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