Avec une population en forte croissance, de près de 4 millions d’habitants sur un territoire géographiquement très contraint, l’agglomération de Dakar onnaît les problèmes classiques d’un système de transport urbain globalement inefficace : congestion et inefficacité du fonctionnement de la ville avec un accès dégradé aux opportunités sociales et économiques ; insécurité routière pour les piétons et les deux-roues ; pollution de l’air et émissions de gaz à effet de serre. Dans ce contexte, le gouvernement a lancé deux grands projets structurants : le BRT de Dakar et le TER, qui forment l’armature du réseau de transport collectif de Dakar. L’AFD finance par ailleurs la mise à jour du plan de mobilité urbaine de Dakar à travers le partenariat MobiliseYourCity.
La finalité de ce projet est de construire un système de mobilité efficace, inclusif, sûr et bas-carbone pour le Grand Dakar, en finançant la première phase (soit 14 lignes, d’une longueur totale de 222 km) d’un réseau de bus dit « prioritaire », qui alimentera le BRT et le TER et bénéficiera d’infrastructures améliorées : priorité aux carrefours, arrêts de bus formalisés avec information voyageurs, bus modernes et confortables avec une motorisation faiblement émissive (le choix a été fait d’une motorisation au gaz naturel). Le projet prévoit également de nombreux appuis techniques : modernisation du transport artisanal (formations auprès des conducteurs de bus qui porteront à la fois sur la dimension « sécurité routière » et sur la lutte contre les inégalités femmes-hommes) ; dimension « genre » (campagnes de sensibilisation dans les bus, mise en place d’une charte « genre ») ; suivi de la qualité de l’air (achat d’équipements et appui d’AirParif) ; études structurantes pour la mobilité urbaine. Le coût total de cette première phase est estimé à 311 millions d’euros.
Le réseau de mobilité urbaine doit permettre un meilleur fonctionnement de la ville : moins de congestion, plus d’accès aux opportunités économiques et sociales, moins d’émissions de GES et de polluants. Le trafic attendu sur les 14 lignes est de 440 000 voyages par jour. Le bilan carbone du projet est significatif, puisque les bus modernes peu émissifs remplacent des vieux bus très émissifs et moins capacitaires (soit environ 100 000 tCO2eq/an évitées pour cette première phase).
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