Entre 2011 et 2017, la crise syrienne a entraîné l’exil de plus de 5 millions de réfugiés syriens vers les pays voisins : Turquie, Liban, Jordanie et Irak. Cet afflux massif a des répercussions sociales, économiques et politiques majeures, qui tendent à exacerber les tensions et les vulnérabilités existantes dans les pays de la région. En réponse aux impacts de la crise, l’AFD a lancé l’Initiative Sawa (aujourd’hui Minka Moyen-Orient) pour aider ces pays à renforcer leur résilience et à accélérer leur relèvement. Minka permet entre autres de financer des projets ciblant directement les populations affectées par la crise.
La santé mentale et le bien-être psychosocial des populations constituent aujourd’hui un enjeu majeur de santé publique au Liban. Du fait de la guerre civile (1975-1990) puis de la guerre avec Israël (2006), environ 70 % de la population libanaise a été exposée à un ou plusieurs événements violents. Cette subvention de 5 millions d'euros a pour objectif de renforcer les services publics libanais de santé mentale et de soutien psychosocial, en particulier la qualité et l’équité de l’offre.
Le projet est constitué de trois composantes :
- Composante 1 (4 millions d'euros): portée par un consortium d’ONG piloté par Médecins du Monde France et sélectionné après un appel à projets, cette composante vise à contribuer sur trois ans au développement des services communautaires de santé mentale et de soutien psychosocial, y compris pour les groupes les plus vulnérables et les personnes à risque.
- Composante 2 (750 000 euros): portée par l’École supérieure des affaires, cette composante vise à apporter au programme national de la santé mentale (PNSM) l’appui organisationnel et l’assistance technique requis pour l’accompagner dans son processus d’institutionnalisation.
- Composante 3 (250 000 euros): portée par l’Organisation mondiale de la santé, cette composante vise à mettre en place un diplôme universitaire de santé mentale dans le but de renforcer les capacités professionnelles du secteur au Liban, et à soutenir un plaidoyer destiné notamment aux décideurs politiques libanais pour institutionnaliser le PNSM au sein du ministère de la Santé.
- Amélioration significative de la qualité des services rendus aux personnes souffrant de pathologies mentales
- Réduction des déséquilibres psychosociaux grâce à la gratuité des consultations et des soins, et à une meilleure information du jeune public (réseaux sociaux, sensibilisation dans les camps)
- Réduction des tensions communautaires en permettant un accès aussi bien aux personnes vulnérables issues de la population hôte que des personnes en situation de déplacement
- Renforcement du programme national de la santé mentale en attendant son institutionnalisation à travers le vote d’une loi au Parlement
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