L’économie gabonaise est caractérisée par sa forte dépendance vis-à-vis de l’extérieur pour sa sécurité alimentaire. À partir de 1975, les revenus pétroliers ont permis à l’État d’investir massivement dans l’agro-industrie, délaissant la petite agriculture familiale et les cultures vivrières. Ces projets coûteux n’ont pas eu la rentabilité escomptée. De son côté, l’agriculture paysanne délaissée par les aides publiques n’a pas été en mesure de répondre aux besoins des marchés urbains qui se sont largement développés. L’enclavement des zones de production, le niveau de qualification technique des producteurs, l’absence de véritables organisations professionnelles, le coût élevé des facteurs de production… sont autant de freins au développement du secteur agricole.
Le Gabon dispose pourtant des atouts nécessaires pour valoriser le secteur : des ressources foncières importantes, une main d’œuvre immigrée abondante et compétente, des conditions climatiques et agro écologiques favorables (fertilité des sols, abondance des pluies, densité du réseau hydraulique). Enfin le Gabon dispose d’un marché intérieur, certes restreint, mais porteur, solvable et soutenu par des consommateurs à fort pouvoir d’achat.
Au développement récent de l’agriculture périurbaine, auquel l’Institut gabonais d’appui au développement (IGAD) a fortement participé à travers le Programme d’appui au développement de l’agriculture périurbaine (PADAP), fait suite le présent Projet d’Appui au Développement et à l’Investissement Agricole au Gabon (PRODIAG).
Visant à sécuriser l’approvisionnement en biens alimentaires des principaux centres urbains gabonais par la promotion d’une agriculture entrepreneuriale performante et respectueuse de l’environnement le projet met en œuvre :
- Un appui technique et en gestion pour les exploitations agricoles visant à améliorer la productivité et la rentabilité des exploitations le développement d’une offre de formation continue touchant tous les aspects de l’exploitation agricole.
- Un volet recherche-développement visant à améliorer les parcours techniques et à proposer des alternatives aux cultures existantes.
- Un appui à la structuration des organisations professionnelles.
- Un appui à la transformation des produits agricoles.
Outre ces aspects, un fonds dédié aux investissements permet de faciliter l’installation des exploitants agricoles.
- Une production additionnelle de 12 800 tonnes de produits vivriers capables de générer environ 4,3 milliards de FCFA.
- La création de 1 000 exploitations agricoles et ainsi la création de 2 200 emplois directs et 1 000 emplois additionnels.
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