Saint-Laurent du Maroni, capital de l’ouest guyanais, est à la fois la deuxième commune de Guyane en termes de population et un point de contact privilégié avec le Suriname. Cette ville-frontière accueille des flux de population venus du fleuve et sa croissance démographique atteint 8 % par an. Les besoins en services sociaux sont donc grandissants, alors que l’offre est déjà insuffisante, avec un accès aux soins très limité. Par ailleurs, les programmes de prévention sanitaire ont très peu de portée auprès d’une population qui ne comprend pas toujours le français. Dès lors, les indicateurs de santé sont dégradés, avec une recrudescence d’épidémie de VIH, de nombreuses grossesses précoces, des problèmes d’addiction ou d’intoxication, qui constituent autant de défis majeurs de santé publique.
Le Centre hospitalier de l’ouest guyanais (CHOG) rayonne sur un territoire de 44 000 km2, où réside un tiers de la population guyanaise. Il constitue donc un élément essentiel du système de santé local. Pourtant, avec un taux d’occupation moyen de 113 % en 2012, ses capacités d’accueil sont saturées. La qualité des soins est par ailleurs remise en cause du fait de la dégradation, de la dispersion et de l’exiguïté des locaux. L’organisation opérationnelle s’en trouve impactée, d’où d’importants surcoûts de fonctionnement et de maintenance. Or les bâtiments actuels, classés monument historique, ne peuvent être étendus ni réaménagés. La construction d’un nouvel hôpital, mieux à même de répondre aux besoins, a donc été décidée. Au total, le programme capacitaire du CHOG sera porté à 361 lits, dans un bâtiment qui couvrira une surface de 28 000 m2. L’établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) et l’unité de soins de réadaptation seront maintenues sur le site d’origine.
La construction du nouvel hôpital permettra :
- d’augmenter la qualité des soins grâce à de meilleures conditions de sécurité, d’hygiène et de prise en charge ;
- de développer l’attractivité du territoire pour les professionnels de santé dans un contexte de désertification médicale alarmante ;
- d’accroître la capacité d’accueil pour faire face à la demande grandissante ;
- de réduire les délais d’attente pour les services d’hospitalisation.
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