L’épidémie à virus Ebola a révélé au grand jour la faiblesse du système de santé guinéen : difficultés de disponibilité des médicaments, fortes exclusions financières, allocation inadéquate des ressources humaines, plateau technique obsolète et leadership des autorités sanitaires à renforcer. Le système de santé est particulièrement sous-financé par le secteur public (budget 2014 : 33 millions d'euros et 26 millions d'euros pour le fonctionnement, dont 56 % de dépense de personnel et 3,4 % des dépenses courantes de l’État).
Une partie du financement a été déléguée à l'Unicef pour la mise en oeuvre des actions de renforcement de capacités au niveau communautaire. Certaines de ces activités seront orientées sur les enseignements tirés de l’épidémie Ebola avec, par exemple, un renforcement de la prévention des infections dans les structures de santé à travers des formations et la fourniture des équipements nécessaires à une prise en charge sécurisée.
L’objectif spécifique est la relance des services de santé pour une fourniture des soins essentiels et de qualité dans les six préfectures de la région de N'Zérékoré.
Les résultats attendus sont :
- un renforcement des capacités institutionnelles du ministère de la Santé et de l'Hygiène publique, en tenant compte du processus de déconcentration et de décentralisation.
- une plus grande disponibilité et une meilleure qualité des services de santé dans la région de N'Zérékoré, en particulier pour la santé de la mère et de l’enfant.
- un système rationalisé et pérenne d’approvisionnement pour garantir la disponibilité et l'accessibilité aux médicaments essentiels génériques dans les structures sanitaires publiques ciblées.
Effets économiques :
- Réduction des dépenses catastrophiques de santé, qui sont l’une des premières causes d’entrée dans la grande pauvreté
- Accélération de la croissance économique.
Effets sociaux :
- Amélioration des conditions d’accueil et de prise en charge des femmes enceintes et des nouveau-nés
- Réduction des taux de mortalité de la mère et de l’enfant
- Réduction des taux de malnutrition chez la femme et chez l’enfant
- Amélioration de la planification familiale (des naissances).
Effets institutionnels : établissement d’un dialogue entre ministères (Santé et Économie-Finances), d’une part, et les services déconcentrés du secteur, permettant :
- L’élaboration et la mise en œuvre de solutions durables,
- l'amélioration de la formation et la répartition des ressources humaines en santé,
- l'approvisionnement pérenne en médicaments à l’échelle du pays.
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