Djibouti est un pays où les indicateurs sociaux sont parmi les plus bas du monde, avec les trois quarts de la population vivant sous le seuil de pauvreté. C’est aussi un des pays africains les plus urbanisés : plus de la moitié de la population vit dans la capitale. L’accès au service d’assainissement reste encore très peu développé, particulièrement à Balbala, territoire de croissance privilégié de la capitale, qui comprend plus de la moitié de la population de l’agglomération. Le réseau d’assainissement est vétuste et ne couvre que 16 % des ménages (25 % en comptant les raccordements indirects), principalement au centre-ville. Jusqu’à début mars 2014, les eaux usées collectées étaient rejetées sans traitement, essentiellement en mer. Une station de traitement des eaux usées a été mise en service sur financement de l’Union européenne (UE) et est appelée à devenir l’épine dorsale de l’assainissement de Djibouti. Le projet, financé par l’AFD sur fonds délégués par l’UE, s’inscrit dans ce cadre et permettra de raccorder plusieurs quartiers de Balbala au collecteur principal qui mène à la station.
Le projet cible les quartiers Cité Hodane, Luxembourg et Cheik Osman de Balbala. Il a pour objectif de répondre à la situation d’urgence sanitaire et environnementale par une solution pérenne, consistant à transférer les eaux usées vers la station d’épuration. Le projet comprend la fourniture et la pose de 10,8 kilomètres de conduites, ainsi que la réalisation de cinq stations de pompage. Le raccordement au collecteur de transfert vers Douda se fera dans la ville de Djibouti. Le projet comprend aussi la réalisation d’un schéma directeur d’assainissement de Djibouti afin de planifier le développement de l’assainissement de la capitale.
Les principaux effets attendus du projet sont à la fois sociaux, environnementaux et économiques. Les conditions sanitaires seront améliorées à Balbala, grâce à la suppression des fosses à ciel ouvert et des rejets directs d’eau usée dans les talweg en zone urbanisée. De plus, les rotations de camions vidangeurs financées par l’ONEAD et la Société immobilière de Djibouti (SID) seront supprimées, ce qui constituera une économie très importante. La solution retenue permet aussi de développer l’assainissement collectif dans la capitale et d’augmenter la quantité d’eaux usées épurées. Le système d'assainissement de 11 500 habitants des lotissements sera amélioré. 11 000 personnes vivant dans les quartiers traversés bénéficieront d’un raccordement au réseau d’assainissement.
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