En République démocratique du Congo (RDC), les taux de mortalité infantile et maternelle sont parmi les plus élevés du monde. Par ailleurs, le taux d’accès à l’eau serait de 46 % en 2011 selon les statistiques de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et de l’Unicef et aurait régressé par rapport à 1990. L’accès à l’assainissement de base serait encore plus limité avec un taux national de 31 %. L'opérateur public national, la Regideso, ne dessert que 23 % de la population urbaine et la qualité du service rendu est très faible. Si le centre urbain de Kinshasa (10 millions d'habitants) est assez structuré, de très vastes quartiers périphériques se sont créés et peuvent être pour la plupart qualifiés de bidonvilles.
Dans ce milieu périurbain, considéré souvent comme une « zone délaissée », aucune institution n’a les capacités de piloter des projets. Un modèle de gestion communautaire professionnelle s’est développé depuis plusieurs années : les associations d’usagers des ressources en eau potable, ou Asurep. Début 2014, à Kinshasa, 27 réseaux autonomes Asurep sont en service et desservent plus de 600 000 personnes. Les Asurep ont bénéficié de formations au cours de projets et sont suivies de près par l’ONG locale Action pour le développement des infrastructures en milieu rural (Adir), qui a contribué à faire émerger le modèle.
Ce projet est la seconde phase du Programme pilote de réhabilitation et de développement des systèmes d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement, financé par l’AFD sur la période 2008-2014, qui a démontré la pertinence du modèle de gestion communautaire mis en place et la rapidité et l’efficacité de mise en œuvre.
Il souhaite contribuer à l’amélioration durable des conditions sanitaires et de vie des populations des quartiers périphériques de Kinshasa et comprend deux volets d’action principaux :
Eau, assainissement et hygiène dans 26 quartiers
- Ce volet couvrira les travaux d’infrastructures eau et assainissement dans 26 nouveaux quartiers avec un accompagnement pour la professionnalisation des associations d’usagers des ressources en eau potable (Asurep) créées, des infrastructures d’assainissement (certains ouvrages publics) et des activités soft, des activités de changement des comportements en matière d’hygiène.
Consolidation et régulation du modèle
- Les activités financées se concentreront sur le projet. Ce volet comprendra du renforcement de capacités des associations d’usagers des ressources en eau potable, de leur fédération (Fedasu) et du Comité provincial de l’eau et de l’assainissement de Kinshasa et des communes, de la régulation avec des études et la mise en place d’un dispositif approprié, du dialogue sectoriel avec des études, des ateliers, de l’accompagnement de certains acteurs tels que le Comité national d’action de l’eau et de l’assainissement et de la communication. L’ONG congolaise Action pour le développement des infrastructures en milieu rural (Adir) assurera la maîtrise d’œuvre technique et sociale. Le suivi technique du projet sera assuré par un comité technique de suivi présidé, à titre bénévole, par le CNAEA.
- 600 000 personnes ayant accès à l'eau potable.
- L'assainissement et l'hygiène par l'action de 27 réseaux autonomes d'associations d’usagers.
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