Une meilleure gestion des eaux souterraines du bassin de la mer Morte

La Jordanie est l’un des pays les plus menacés au monde par le risque d’une pénurie d’eau à moyen terme. Les ressources en eau naturelles et renouvelables étaient en effet très inférieures à 500 mètres cubes par habitant et par an, seuil considéré comme celui de pauvreté en eau. Seuls 60 % de la demande sont satisfaits. Les eaux souterraines constituent la première source d’eau douce (45 % des ressources totales) et le bassin de la mer Morte le deuxième réservoir en eau souterraine. Mais ce potentiel était menacé en raison d’une surexploitation de la nappe, tandis que le risque de dégradation de la qualité de l’eau est mal apprécié en raison d’une connaissance très limitée des transferts hydrauliques entre les wadi (ces vallées caractéristiques du paysage) et les aquifères du bassin de la mer Morte.

Le projet avait pour finalité la mise en place d’une gestion plus efficace des ressources en eaux souterraines. Il s'agissait d'éviter une exploitation non durable de cette ressource limitée et, par conséquent, de mieux satisfaire la demande. Les réalisations envisagées étaient :

• Le recueil et l’analyse de données de terrain grâce à l’inventaire des principales sources d’eau et l'estimation de leurs paramètres géologiques, la mesure de l’écoulement des wadi et l’analyse de la qualité de l’eau.
• La mesure du niveau d’eau des puits profonds du bassin de la mer Morte.
• La modélisation des aquifères superficiels du bassin et l’élaboration de scénarios sur vingt-cinq ans à propos de l’évolution des ressources en fonction de différentes exploitations.
• La formation du personnel du ministère de l’Eau et de l’Irrigation.

Les impacts sont autant environnementaux qu’institutionnels :

• Amélioration de la gestion des eaux souterraines du bassin de la mer Morte afin d’en assurer une exploitation durable.
• Renforcement des compétences de gestion du département du ministère de l’Eau et de l’Irrigation en charge des eaux souterraines.