
Contexte
Comme l’indique une étude récente, les inégalités et la pauvreté en Colombie ont augmenté ces dernières années, surtout après la pandémie de Covid-19. La détérioration de ces indicateurs place la Colombie parmi les pays les plus inégalitaires au monde. Le diagnostic multidimensionnel des inégalités en Colombie montre également que les écarts entre les hommes et les femmes sont particulièrement marqués dans le pays. En effet, les taux d’emploi des femmes sont plus faibles que ceux des hommes à tous les niveaux de scolarité. Par exemple, en 2020, alors que le taux d’emploi des femmes sans qualification atteignait 31 %, celui des hommes était de 65 %.
Dans ce contexte, le gouvernement colombien s’est engagé à réduire les écarts entre les groupes de population et entre les territoires et a identifié la réduction des écarts entre les hommes et les femmes comme l’une de ses priorités. Il est ainsi essentiel de mieux comprendre les déterminants des inégalités les solutions possibles, et d’identifier les moyens par lesquels les politiques publiques, sociales et budgétaires peuvent les réduire.
Afin d’accompagner le gouvernement colombien dans l’élaboration de politiques publiques visant à réduire les inégalités, la Facilité de recherche UE-AFD sur les inégalités, en étroite collaboration avec les centres de recherche locaux et les autorités nationales, a déjà :
- Elaboré le diagnostic multidimensionnel sur les inégalités et produit des statistiques sur les inégalités avec le département national de la Statistique (DANE). Le diagnostic est un panorama statistique des inégalités sous de multiples angles, qui vise à éclairer les décisions publiques en fournissant des informations-clés pour la réduction des écarts les plus importants dans le pays.
- Réalisé une analyse de l’incidence fiscale basée sur la méthodologie Commitment for Equity (CEQ), et, en étroite collaboration avec le ministère des finances, élaboré un outil permettant d’évaluer l’impact sur les inégalités de la dernière réforme fiscale dans le pays, par micro-simulations.
Ces deux études ont ouvert la porte à de nouveaux sujets d’analyses pour fournir au gouvernement colombien des données, des informations et des connaissances pertinentes pour renforcer la conception, la mise en œuvre et le suivi des instruments politiques susceptibles de réduire les inégalités et les écarts entre les groupes de population, en premier lieu la politique fiscale et les dépenses sociales.
Ce projet s’inscrit dans le cadre de l’Extension de la Facilité de recherche UE-AFD sur les inégalités. Coordonnée par l’AFD et financée par la Commission européenne, l’Extension de la Facilité contribue à l’élaboration de politiques publiques visant à réduire les inégalités dans quatre pays : l’Afrique du Sud, le Mexique, la Colombie et l’Indonésie sur la période 2021-2025.
Objectif
Ce projet de recherche utilisera des méthodologies novatrices pour combiner les informations issues d’enquêtes, de bases de données et de dossiers administratifs pour mieux comprendre les impacts des mesures budgétaires et des dépenses du gouvernement colombien sur la réduction des écarts entre les hommes et les femmes, et plus généralement, pour renforcer l’analyse des mesures d’inégalité des revenus en Colombie.
Cette étude vise également à renforcer les capacités internes colombiennes, permettant de continuer à produire des rapports et de nouvelles mesures et analyses des inégalités, afin d’alimenter la conception de politiques publiques plus justes dans le pays.
Méthode
Le projet de recherche :
- Élaborera une méthodologie d’analyse des répercussions des mesures budgétaires et de dépenses gouvernementales sur la réduction des écarts entre les hommes et les femmes et des inégalités de revenus en Colombie, à partir de l’outil CEQ;
- Déterminera les composantes méthodologiques et opérationnelles nécessaires qui seront mises à jour périodiquement par les différents décideurs publics concernés ;
- Élaborera une batterie d’indicateurs de l’impact des politiques fiscales et budgétaires sur les écarts de revenu entre les hommes et les femmes.
L’analyse utilisera des enquêtes, des bases de données sur l’offre et la demande de programmes sociaux, ainsi que des dossiers administratifs et des renseignements fiscaux de personnes physiques. Ces données seront intégrées dans un modèle CEQ et serviront de base à mise en oeuvre de l’approche genre et aux analyses qui seront effectuées dans le cadre de cette recherche.
Tout au long de la recherche, des groupes de travail seront organisés avec le département national du Plan, le département administratif national des Statistiques, la direction nationale des Impôts et des Douanes et d’autres intervenants impliqués dans le développement conceptuel et méthodologique de la recherche, l’analyse des résultats et l’application de l’outil aux processus stratégiques.
Résultats
Vous trouverez ci-dessous les différents documents de recherche liés à ce projet :
En cours
Contact :
- Anda David, chargée de recherche à l'AFD et coordinatrice scientifique de la Facilité

Contexte
L’engagement de l’Indonésie à réduire ses émissions de carbone s’inscrit dans le cadre de l’Accord de Paris. Le pays est l’une des 52 juridictions nationales dans le monde qui ont établi des règlements sur la tarification du carbone (Banque mondiale, 2023). L’objectif principal de la mise en œuvre des instruments de tarification du carbone est d’aider le pays à atteindre sa contribution déterminée au niveau national, c'est-à-dire les engagements pris par les pays signataires de l’Accord de Paris de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et s’adapter aux effets du changement climatique.
Dans ce contexte, le gouvernement indonésien a introduit des instruments de tarification du carbone sur une base volontaire de 2021 à 2024, avec un passage à l’application obligatoire prévu d’ici à 2025. Malgré son démarrage modeste, l’introduction de cette taxe marque un progrès considérable en Indonésie, les pays à revenu faible et intermédiaire ayant mis en place une taxe carbone étant peu nombreux.
Recourir à la tarification du carbone pour favoriser la décarbonation de l’économie est une politique significative, mais cela peut peser indifféremment sur les différents groupes sociaux. Ces mesures bénéfiques pour l’environnement peuvent ainsi accroître la pauvreté et les inégalités. Si ces disparités ne sont pas corrigées, les politiques de décarbonation pourraient être entravées, soit en limitant l’impact global recherché soit en faisant payer les plus pauvres, pour un dérèglement climatique qu’ils n’ont pas causé, et dont ils sont les principales victimes.
Utilisant un outil analytique reprenant l’approche du CEQ Institute, ce projet de recherche vise à améliorer la conception de politiques permettant d’atteindre à la fois des objectifs environnementaux et de distribution, en assurant une transition plus juste.
Ce projet s’inscrit dans le cadre de l’Extension de la Facilité de recherche UE-AFD sur les inégalités. Coordonnée par l’AFD et financée par la Commission européenne, l’Extension de la facilité contribuera à l’élaboration de politiques publiques visant à réduire les inégalités dans quatre pays : l’Afrique du Sud, le Mexique, la Colombie et l’Indonésie sur la période 2021-2025.
Ce projet de recherche complète également deux études menées par la Facilité de recherche UE-AFD sur les inégalités en collaboration avec le gouvernement indonésien sur les politiques de développement des aires marines protégées et la production d’un diagnostic multidimensionnel sur les inégalités dans le pays.
Objectif
Ce projet de recherche vise à évaluer les effets environnementaux (émissions) et de distribution et bien-être (pauvreté et inégalités) des instruments de marché (prix du carbone et revenus) ou hors marché (subventions, quotas, règlementation). L’étude vise à produire, pour l’archipel indonésien, des évaluations des coûts et de l’impact environnemental de ces instruments.
L’étude portera sur l’impact de la tarification du carbone et d’autres instruments fiscaux indirects (taxes) combinés à des impôts directs et des transferts sociaux (modalités de recyclage des recettes d’une taxe carbone), afin d’équilibrer les effets de ces instruments sur la distribution des revenus et sur l’environnement en Indonésie.
Méthode
Afin de concevoir des politiques plus efficaces qui répondent à la fois aux objectifs environnementaux et distributifs, le CEQ Institute a développé un outil analytique utilisant des micro-données sur les caractéristiques des ménages, l’étude des comportements et un outil de micro-simulation. Il s’agit d’un outil de planification ex-ante basé sur des micro-unités comme les ménages, qui simule les effets de mesures avant leur mise en œuvre.
La méthodologie comprend les dimensions analytiques suivantes :
- Des cadres méthodologiques pour modéliser l’impact distributionnel des politiques fiscales et sociales sur les carburants ;
- Un tableau d’entrées-sorties pour suivre l’incidence indirecte des prix du carbone dans l’économie ;
- Les répercussions comportementales d’une hausse du coût des énergies sur la demande ;
- L’identification de mesures de protection sociale en faveur d’une transition énergétique juste.
L’ensemble de ces données s’appuie sur deux sources principales : le tableau d’entrées-sorties 2016 produit par le Bureau central des statistiques (BPS) et l’Enquête socio-économique nationale 2022 (SUSENAS). Des données et informations de la direction générale des impôts et de divers ministères indonésiens concernés sont également utilisées pour mener l’étude.
Résultats
Vous trouverez ci-dessous les différents documents de recherche liés à ce projet :
En cours
Contact :
- Emmanuel Fourmann, chargé de recherche à l'AFD

Contexte
L’Afrique du Sud reste l’un des pays les plus inégalitaires au monde. Le haut niveau d’inégalités de revenu du pays est principalement attribuable aux écarts extrêmes sur le marché du travail, où plus de 30 % de la population active est au chômage et ne perçoit aucun revenu (Leibbrandt et al., 2010 ; StatsSA, 2024). La réduction du chômage est donc au cœur des défis sociaux et économiques de l’Afrique du Sud, et elle est essentielle pour lutter contre les inégalités.
L’industrie du charbon est importante en Afrique du Sud et centrale pour la transition juste. Elle concentre d’après les estimations près de 200 000 emplois, soit environ 1,2 % de l’emploi total, et contribue à 5,4 % de la croissance du produit intérieur brut (Makgetla et al., 2021). C’est de plus une industrie géographiquement très concentrée, qui soutient une grande partie de l’activité économique locale et régionale dans les zones concernées, en particulier dans la province de Mpumalanga.
Ainsi, les potentiels impacts négatifs sur l’emploi de la transition énergétique et de la sortie du charbon représentent un défi socio-économique majeur pour ce pays qui doit encore faire face aux vestiges de l’apartheid. Il est donc essentiel d’anticiper et gérer les risques associés à ces effets négatifs potentiels sur l’emploi, afin d’éviter que les inégalités ne soient aggravées par une transition non planifiée.
Ce projet s’inscrit dans le cadre de l’Extension de la Facilité de recherche UE-AFD sur les inégalités. Coordonnée par l’AFD et financée par la Commission européenne, l’Extension de la Facilité contribue à l’élaboration de politiques publiques visant à réduire les inégalités dans quatre pays : l’Afrique du Sud, le Mexique, la Colombie et l’Indonésie sur la période 2021-2025.
Ce travail s’inscrit également dans le cadre du dialogue de l’AFD avec les autorités sud-africaines sur la transition juste et l’identification des réformes à mettre en œuvre pour assurer une transition inclusive.
Objectif
On ne sait pas encore exactement combien de travailleurs seront touchés par la sortie du charbon, comment ils sont caractérisés selon l’âge, les compétences ou le niveau de revenu.
En quoi pourrait consister une politique efficace de protection sociale pour ces travailleurs ? Quel serait son coût et comment la financer ? Ces éléments sont essentiels pour concevoir et mettre en œuvre des politiques qui limitent les effets sociaux et économiques négatifs de la transition énergétique et évitent l’augmentation du chômage et des inégalités.
Ce projet de recherche :
- Permettra de dénombrer et de qualifier les travailleurs actuels dans le secteur du charbon et les industries connexes, à l’aide de micro-données fiables et spatialisées. Ce volet inclut une analyse de l’emploi, des salaires et des inégalités salariales.
- Proposera des mesures de protection sociale adaptées aux profils des travailleurs identifiés, assorties d’estimations de coûts et d’options de financement possibles. Les implications sur les inégalités salariales de différents scénarios politiques seront étudiées.
Méthode
Le projet de recherche peut être décomposé en quatre volets et porte sur les domaines d’analyse suivants :
- Utilisation des données fiscales pour identifier avec précision les employés à risque dans les industries minières, de production d’électricité à partir du charbon et les industries adjacentes au charbon, en les localisant spatialement à travers le pays.
Cela permettra d’estimer de manière fiable le nombre de travailleurs qui risquent d’être affectés par l’abandon du charbon.
- Production de profils détaillés des travailleurs identifiés comme à risque, selon le sexe, l’âge et les revenus.
Cet exercice servira à identifier des sous-groupes, ou cohortes, qui auront des besoins différenciés de protection et de soutien, en fonction de leurs compétences, de leurs revenus et de leur âge. Les données sur les revenus seront également utilisées pour examiner les inégalités au sein de la chaîne de valeur du charbon, entre la chaîne de valeur du charbon et l’industrie minière en général, et l’économie formelle dans son ensemble.
- Utilisation de cette caractérisation des profils de travailleurs pour proposer des options politiques adaptées aux différentes cohortes, afin de développer une réponse globale en matière de protection sociale.
Différentes combinaisons pourraient être proposées, comme des programmes de retraite anticipée, des subventions, ou des programmes de formation. En outre, l’étude fournira un panorama complet des politiques de protection sociale disponibles en Afrique du Sud et déterminera si elles pourraient s’appliquer aux travailleurs touchés.
- Examen des scénarios de réduction de l’emploi dans l’industrie du charbon et modélisation de l’estimation des coûts associés aux différentes politiques proposées.
Cela implique de modéliser les scénarios politiques envisagés sur tout l’horizon à temps plein des employés actuels. Cela fournira une vision chiffrée des implications de la politique de transition juste pour l’industrie sud-africaine du charbon, et des pistes de discussion sur les options de financement possibles. Les résultats permettront également de mieux comprendre les conséquences en matière d’inégalités qui pourraient découler des différents scénarios politiques de transition juste.
Résultats
Vous trouverez ci-dessous les différents documents de recherche liés à ce projet :
En cours
Contact :
- Anda David, chargée de recherche à l'AFD et coordinatrice scientifique de la Facilité UE-AFD de recherche sur les inégalités

Contexte
Avec un taux de chômage des jeunes parmi les plus élevés au monde, l’Afrique du Sud doit prendre en compte, pour sa trajectoire de transition juste, les vulnérabilités de ses cohortes de jeunes, en particulier celles qui peuvent être qualifiées de « non scolarisées, sans emploi ni formation » (Not in Education, Employment or Training – NEET). Par exemple, une étude récente menée dans le cadre de la Facilité de recherche UE-AFD sur les inégalités a révélé que le taux de jeunes NEET était de plus de 37% au cours de la dernière décennie dans la province de Mpumalanga, la région la plus exposée à la sortie du charbon, avec près des trois quarts des jeunes NEET vivant dans des ménages pauvres.
Depuis 2019, l’Initiative nationale pour les entreprises (National Business Initiative – NBI) est à l’avant-garde d’un partenariat multisectoriel qui vise à élargir et à développer les voies d’accès des jeunes aux professions d’installation, de réparation et d’entretien (Installation, Repair and Maintenance – IRM). L’initiative IRM est stratégiquement alignée sur diverses initiatives du gouvernement pour stimuler une reprise inclusive et la revitalisation de l’économie, en particulier après la pandémie de Covid-19. Cette initiative a par la suite été incorporée dans l’Intervention présidentielle pour l’emploi des jeunes (Presidential Youth Employment Intervention – PYEI). L'initiative part du principe qu'en aidant les entrepreneurs IRM basés dans les localités à renforcer et à développer leurs entreprises et en les mettant en relation avec les opportunités du marché local, il y aura une augmentation concomitante de la demande de main-d'œuvre qualifiée, et de nouvelles opportunités d'emploi. Il s'agit ainsi d'une réponse directe au problème du chômage des jeunes.
En étroite collaboration avec la NBI, le Centre REAL a apporté son expertise à l’analyse complète des quatre régions clés identifiées dans la phase 1 du projet de cartographie des écosystèmes de compétences IRM : Atlantis (Western Cape), Mandeni (KwaZulu-Natal), Mamelodi (Gauteng) et Kathorus (Gauteng). Fort du succès de cette première phase, le Centre REAL étendra désormais la portée du projet à la municipalité du district de Nkangala, l’un des trois districts de la province de Mpumalanga.
Ce projet s’inscrit dans le cadre de l'Extension de la Facilité de recherche UE-AFD sur les inégalités. Coordonnée par l’AFD et financée par la Commission européenne, l’Extension de la Facilité contribuera à l’élaboration de politiques publiques visant la réduction des inégalités dans quatre pays (Afrique du Sud, Mexique, Colombie et Indonésie) sur la période 2021-2025.
Ce travail s’inscrit également dans le cadre du dialogue entre l’AFD et les autorités sud-africaines sur la transition juste et la réduction des inégalités.
Objectif
Ce projet de recherche permettra d’effectuer une analyse détaillée de l’écosystème des compétences qui pourrait alimenter les différentes initiatives visant à soutenir les autorités locales et les communautés du district de Nkangala, qui concentre les centrales électriques au charbon qui seront fermées du fait des politiques de transition juste.
La phase 1 du projet a révélé que la cartographie écosystémique des compétences IRM est cruciale pour lutter contre les inégalités car elle permet d’analyser en profondeur les profils socio-économiques et démographiques de diverses communes d’Afrique du Sud.
En identifiant les lacunes spécifiques en matière de compétences et en comprenant les défis auxquels sont confrontées les petites et moyennes entreprises (PME) dans ces domaines, la cartographie peut, en effet, éclairer des interventions ciblées visant à réduire les inégalités dans l’accès à l’emploi et aux opportunités économiques.
De plus, en examinant le rôle des établissements d’enseignement et de formation techniques et professionnels (Technical and Vocational Education and Training institutions – TVET) et en effectuant une analyse documentaire exhaustive, l’étude garantit que les interventions proposées soient fondées sur des données probantes et adaptées aux besoins des communautés étudiées.
Enfin, l’étude s’attachera, en collaboration avec les parties prenantes, à produire des informations exploitables : cette approche doit permettre de générer un impact significatif et de promouvoir un développement économique inclusif dans les régions mal desservies, contribuant ainsi aux efforts visant à réduire les inégalités, à s’engager dans une transition juste et à favoriser une société plus inclusive.
Méthode
En s’appuyant sur la phase 1 de la cartographie des compétences de l’écosystème IRM, les chercheurs appliqueront la méthode suivante :
- Ils établiront le contexte du district de Nkangala au moyen de recherches documentaires et d’entretiens avec des partenaires clés dans le secteur privé et dans le secteur de l’éducation ;
- Ils collecteront des données primaires et mettront en place un travail de terrain par le biais d'ateliers de cartographie avec les parties prenantes et d'entretiens avec des informateurs clés pour collecter des données ;
- Ils fourniront ensuite un premier état des lieux de l’écosystème global des compétences locales à partir de l’exercice de cartographie du site et s’appuieront sur les études de documents et sur le travail contextuel mené dans le district de Nkangala. Dans la lignée des travaux de Spours (2019) sur les écosystèmes, ils utiliseront trois éléments de base : les dimensions des verticalités, des horizontalités et de la médiation pour comprendre et analyser l’écosystème des compétences du district de Nkangala et pour guider l’analyse inter-sites, en se basant sur les travaux entrepris au cours de la phase 1.
Résultats
Vous trouverez ci-dessous les différents documents de recherche relatifs à ce projet :
En cours
Contact :
- Anda David, chargée de recherche à l'AFD

Contexte
En Colombie, l’industrie du pétrole et du charbon est une importante source de recettes fiscales, en particulier les redevances. Le Sistema General de Regalías (ou Système général de participations, SGP) a été mis en place pour organiser le transfert de ces redevances – qui proviennent de l’exploitation de ressources naturelles non renouvelables – du ministère des Finances et du Crédit Public aux entités territoriales. Ces ressources financent la fourniture de services d’éducation, de santé, d’eau potable et d’assainissement de base, à la fois dans le régime d’usage général et sur la base d’allocations spéciales, dans les différentes régions du pays. Ce mécanisme vise à assurer une répartition équitable des revenus, ce qui est essentiel dans la mesure où les inégalités spatiales en termes d’accès aux services sont encore importantes en Colombie – comme le montre le diagnostic multidimensionnel des inégalités réalisé avec le soutien de l’AFD. Par exemple, alors que dans les zones urbaines, le taux de couverture de l’enseignement secondaire est proche de 100%, il est de 50% dans les zones rurales.
La Stratégie de surveillance, de suivi et de contrôle des ressources du SGP est un outil de politique publique piloté par le ministère des Finances et du Crédit Public visant à exercer un contrôle sur la gestion des ressources transférées. Cette stratégie, mise en œuvre depuis près de 15 ans, identifie les alertes et les cas de non-conformité dans le but d'assurer la continuité, la couverture et la qualité de la fourniture des services publics. Cela vise à prévenir et à atténuer les risques liés à la prestation de services sociaux en Colombie, ce qui est essentiel pour la construction de l’équité dans tout le pays, ainsi que pour éviter l’accroissement des écarts territoriaux en matière de capacités institutionnelles des gouvernements locaux et de fourniture de services sociaux à toutes les populations, quel que soit leur lieu de vie.
Ce projet s’inscrit dans le cadre de l’Extension de la Facilité de recherche sur les inégalités. Coordonnée par l’AFD et financée par la Commission européenne, l’Extension contribuera à l’élaboration de politiques publiques visant la réduction des inégalités dans quatre pays : Afrique du Sud, Mexique, Colombie et Indonésie sur la période 2021-2025.
Ce travail s’inscrit également dans le cadre du dialogue entre l’AFD et les autorités colombiennes sur la réforme fiscale et la réduction des inégalités spatiales.
Objectif
Ce projet de recherche vise à produire des recommandations dans le but d’analyser et de renforcer le rôle de l’outil SGP – « la Stratégie » – en tant que mécanisme permettant de combler les écarts territoriaux en matière de capacité institutionnelle à fournir des services sociaux.
Deux objectifs de recherche ont été identifiés, l’un dans le domaine du diagnostic, l’autre dans le domaine des recommandations :
- Identifier les réalisations, les limites et les défis de la mise en œuvre de la Stratégie pour combler les écarts territoriaux dans les capacités institutionnelles des entités territoriales et dans la fourniture de services sociaux essentiels ;
- Formuler des recommandations pour renforcer la Stratégie dans son rôle d’assistance institutionnelle pour combler les écarts territoriaux.
Méthode
Le projet se concentrera sur les secteurs qui reçoivent le plus de ressources du SGP, qui présentent le plus de risques dans leur fourniture et qui sont les plus pertinents en tant que services sociaux essentiels :
- L’éducation;
- La santé;
- L’eau potable et l’assainissement de base;
- Les réserves autochtones.
La méthodologie de recherche sera mixte et comprendra :
- Un examen des documents au niveau du ministère des Finances et du Crédit Public et des entités territoriales sélectionnées comme étude de cas;
- Une analyse secondaire des données;
- Des entretiens approfondis avec un sous-échantillon des entités territoriales sélectionnées.
Résultats
Vous trouverez ci-dessous les différents documents de recherche relatifs à ce projet :
En cours
Contacto:
- Anda David, AFD
Contact :
- Anda David, chargée de recherche à l’AFD