
Contexte
L’Afrique du Sud est l’un des plus gros émetteurs de GES, en raison de sa forte dépendance au charbon pour l’essentiel de ses besoins énergétiques. Le gouvernement sud-africain est conscient du fait que passer de technologies à forte intensité de carbone à des modes de production plus durables signifie que certains emplois seront détruits et que de nouveaux emplois seront créés. L’une des préoccupations des décideurs est donc de s’assurer que la transition sera juste et qu’elle n’exacerbera pas les inégalités existantes.
L’Afrique du Sud aborde ce débat sur la transition des emplois en étant confrontée à un triple défi : le chômage élevé persistant, les inégalités et la pauvreté. Cette situation s’est aggravée depuis la crise financière de 2007-2008 et a été exacerbée par la pandémie de Covid-19. Cela vient compliquer les discussions autour de la transition sociale optimale vers une économie verte.
Ce projet fait partie d’un programme de recherche plus large sur la transition juste en Afrique du Sud, mené avec plusieurs centres de recherche sud-africains et en collaboration étroite avec le gouvernement sud-africain.
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Objectif
Le projet étudiera le marché du travail sud-africain dans le but d’identifier la proportion et la répartition des travailleurs entre emplois « verts » et emplois « bruns » – autrement dit, entre les emplois qui sont compatibles avec la transition écologique et ceux qui ne le sont pas. Il examinera également les possibilités de transition de la main-d’œuvre des emplois bruns vers les secteurs à faibles émissions.
Méthode
Nous mesurerons l’intensité verte des emplois, entendue comme la part de tâches « vertes » dans une profession. Nous déterminerons également la proportion de travailleurs occupant des emplois verts à l’aide des données sur l’emploi tirées d’enquêtes, comme les enquêtes trimestrielles sur la population active (Quarterly Labour Force Surveys - QLFS) et le recensement. À l’aide d’informations sur les émissions de GES, recueillies au niveau des industries, nous irons plus loin pour identifier les professions plus susceptibles de se trouver dans des secteurs très polluants que dans n’importe quel autre secteur. Ces professions seront appelées « emplois bruns ». Ensuite, nous utiliserons les informations sur les tâches, les compétences et les connaissances professionnelles de la base de données O*NET afin d'identifier les compétences importantes pour les emplois bruns et verts. Cela nous permettra d'estimer la probabilité de transition des travailleurs vers les emplois verts. Enfin, pour cartographier la localisation des emplois verts, nous utiliserons des informations sur l'emploi provenant du recensement, de l'enquête communautaire (community survey) et des données fiscales géo-localisées.
Contact :
- Anda David, chargée de recherche, AFD

Contexte
La façon dont est conçu le système de retraite colombien exacerbe les inégalités de revenus et la pauvreté après l’âge de la retraite. Le taux élevé d'emploi informel (plus de 60% de l’emploi total, selon l’OCDE) implique que de nombreux travailleurs en Colombie ont une faible probabilité d'avoir droit à une pension de retraite par cotisation. Malgré le soutien ciblé aux populations vulnérables via des programmes d’aide à la retraite, ce soutien a tendance à être faible par rapport à d’autres pays d’Amérique latine et des Caraïbes.
La relation entre informalité et inégalité après la retraite joue un rôle central dans le débat sur les politiques affectant le marché du travail. Une dimension qui n’a pas été explorée dans le débat sur les politiques publiques est la façon dont les politiques visant à atténuer le changement climatique (et plus spécifiquement la création d’emplois verts) peuvent affecter la répartition des travailleurs entre les secteurs formel et informel, et comment cela peut avoir un impact sur les inégalités de revenus après la retraite.
Ce projet s’inscrit dans le cadre de l'Extension de la Facilité de recherche UE-AFD sur les inégalités. Coordonnée par l’AFD et financée par la Commission européenne, l’Extension de la Facilité contribuera à l’élaboration de politiques publiques visant la réduction des inégalités dans quatre pays (Afrique du Sud, Mexique, Colombie et Indonésie) sur la période 2021-2025.
Objectif
Ce projet vise à contribuer au débat sur les politiques publiques, en analysant les effets que les scénarios de transition économique verte peuvent avoir sur les inégalités de revenus après la retraite, via la réaffectation des travailleurs entre les marchés du travail formel et informel.
Le projet s'attachera à répondre aux questions suivantes, dans le contexte colombien :
- Quelles sont les caractéristiques environnementales des emplois ?
- Comment la transition vers une économie plus durable peut-elle changer la composition du marché du travail et les transitions entre le secteur formel et informel ?
- Quel est l’impact sur les inégalités et la viabilité budgétaire de ces scénarios de politiques publiques ?
En outre, le projet évaluera des scénarios prospectifs lors de la discussion sur la réforme des retraites au Congrès colombien et développera un modèle de simulation pour le ministère des Finances et du Crédit public.
Méthode
Le projet se déroulera en trois étapes:
- L’équipe de recherche commencera par caractériser les propriétés environnementales des emplois en Colombie.
- Ensuite, l’équipe calibrera les matrices de transition entre les statuts d’emploi et les salaires à introduire dans le modèle de microsimulation. A cette étape, l’équipe proposera les scénarios de transition économique à simuler.
- À la dernière étape du projet, l’équipe préparera un rapport final avec les résultats de la simulation et de la discussion sur les politiques publiques.
Résultats
Téléchargez le papier de recherche lié à ce projet :
En savoir plus sur le travail en Colombie de l'Extension de la Facilité de recherche UE-AFD sur les inégalités
Contact :
- Anda David, chargée de recherche à l'AFD et coordinatrice scientifique de la Facilité UE-AFD de recherche sur les inégalités

Contexte
Bien qu'il soit de plus en plus évident que la pandémie de Covid-19 a accru les inégalités socio-économiques, il est encore nécessaire de comprendre les mécanismes de cet impact ainsi que le rôle joué par la réponse politique dans différents contextes. Il est également nécessaire pour les gouvernements d’objectiver l'efficacité des politiques mises en œuvre tout au long de cette période, de mesurer leur effet redistributif et/ou régressif sur les inégalités et sur la pauvreté. Le montant des dépenses sociales supplémentaires (hors santé) mises en œuvre pendant la pandémie a atteint près de 3 % du PIB en Colombie et seulement 0,2 % au Mexique. Cependant, la recherche n'a pas encore démontré si les politiques de redistribution introduites par les gouvernements mexicain et colombien en réponse à la crise du Covid-19 ont eu un effet positif sur la distribution des ressources économiques et sociales dans ces deux pays.
Ce projet fait partie de l'appel à propositions de recherche "Advancing the inequality agenda through collaborative research : identifying the priorities for a global Team Europe approach on inequalities", lancé par le Comité stratégique de la Facilité de recherche sur les inégalités. Il est coordonné par l’AFD et cofinancé par la Commission européenne, AECID et ENABEL.
Objectif
Le projet cherchera à comprendre l'impact redistributif des politiques sociales et fiscales au Mexique et en Colombie, dans le contexte des politiques mises en œuvre pendant la pandémie de Covid-19.
Méthode
Ce projet de recherche sera mené comme suit :
- En utilisant le cadre de la méthodologie Commitment to Equity (CEQ), une analyse visant à différencier la progressivité ou la régressivité des politiques mises en œuvre pendant la pandémie de Covid-19 sera menée. Cette analyse prendra en compte les principaux groupes bénéficiaires de ces politiques et inclura une comparaison entre le montant du budget et l'efficacité des politiques identifiées en termes d'inégalités et de réduction de la pauvreté.
- Une analyse documentaire de la prise de décision sera également réalisée afin de comprendre comment les effets redistributifs des politiques mises en œuvre ont été envisagés par les gouvernements.
Résultats
Vous trouverez ci-dessous les différents papiers de recherche liés à ce projet :
En cours
Contact :
- Anda David, chargée de recherche à l'AFD

Contexte
Les études visant à quantifier les progrès réalisés par les pays en matière de réduction des inégalités de revenus s’appuient le plus souvent sur des indices qui mesurent les tendances en matière d'inégalités au fil du temps (coefficient de Gini, par exemple) et comparent les pays sans tenir compte des différentes structures socio-économiques. Cependant, ces indices ne donnent pas une image complète des performances des pays, en particulier lorsqu'ils sont comparés les uns aux autres, concernant la réalisation des objectifs de développement durable et des politiques et investissements qui pourraient être nécessaires pour les soutenir. Ce projet de recherche fournira une mesure alternative de l'inégalité des revenus en prenant en compte les conditions structurelles ou prédéterminées des pays en développement (actifs minéraux, type d'institutions, etc.) dans l'évaluation de leur progression vers la réduction des inégalités et des impacts du changement climatique.
Ce projet fait partie de l'appel à propositions de recherche "Advancing the inequality agenda through collaborative research : identifying the priorities for a global Team Europe approach on inequalities", lancé par le Comité stratégique de la Facilité de recherche sur les inégalités. Il est coordonné par l’AFD et cofinancé par la Commission européenne, AECID et ENABEL.
Objectif
Le projet se concentre sur les objectifs suivants :
- Premièrement, il comparera chaque pays avec son potentiel de réduction des inégalités de revenus en mesurant la marge d'amélioration pour chaque pays chaque année. Cela permettra de mieux comprendre les facteurs clés qui entravent les efforts et les performances d'un pays en matière de réduction des inégalités, ainsi que les politiques et les investissements nécessaires pour lutter plus efficacement contre les inégalités.
- Deuxièmement, il s'agira d'étudier comment le climat - température, précipitations et événements météorologiques extrêmes par exemple - influence l'efficacité des pays à combiner les intrants pour réduire les inégalités.
- Troisièmement, il examinera les effets d'adaptation ou d'intensification dans les différentes régions, en particulier dans les pays les moins avancés (PMA) et les Petits États insulaires en développement (PIED), et estimera l'ampleur des investissements nécessaires.
Méthode
S'appuyant sur une base de données d’un panel comprenant 145 pays, y compris des PMA et des PIED, pour la période 2000-2020, le projet utilisera une approche de frontière stochastique, une technique de modélisation économique, pour estimer des frontières réalisables pour l'inégalité des revenus pour chaque pays et chaque année.
Résultats
Vous trouverez ci-dessous les différents papiers de recherche liés à ce projet :
En cours
Contact :
- Anda David, chargée de recherche à l'AFD

Contexte
En octobre 2020, la Présidence sud-africaine a lancé un plan de reconstruction et de relance économique pour répondre aux impacts économiques de la pandémie de Covid-19. Outre le programme présidentiel de stimulation de l’emploi, ce plan comprenait des mesures de protection sociale d’urgence, parmi lesquelles une subvention spéciale Covid-19 – la Social Relief of Distress Grant (SRD) –, qui garantissait 350 rands par mois aux chômeurs non couverts par une autre forme de soutien. Le gouvernement sud-africain cherche maintenant à développer des options pour l’avenir de la SRD.
Ce projet s’inscrit dans le cadre de l'Extension de la Facilité de recherche UE-AFD sur les inégalités (FRI). Coordonnée par l’AFD et financée par la Commission européenne, l’Extension de la Facilité contribuera à l’élaboration de politiques publiques visant la réduction des inégalités dans quatre pays (Afrique du Sud, Mexique, Colombie et Indonésie) sur la période 2021-2025.
Objectif
Ce projet a pour objectif de formuler des recommandations motivées sur la façon dont la SRD devrait être conçue sur le long terme, afin de maximiser l’impact de cette subvention sur l'emploi et de s’assurer qu’elle réduit utilement la pauvreté, tout en maintenant son coût à un niveau acceptable :
- Pour maximiser l’impact de la subvention sur l’emploi, le projet doit comprendre comment concevoir et présenter la subvention pour encourager son utilisation pour la recherche d’emploi.
- Pour que la subvention réduise efficacement la pauvreté, le projet doit trouver le moyen le plus économique de cibler et d’évaluer l'éligibilité des demandeurs. En outre, la réduction de la pauvreté peut être intensifiée en déterminant des mesures susceptibles d’encourager le recours à la subvention par les plus défavorisés.
Une fois ces objectifs atteints, et afin d’éclairer la prise de décision publique, ces conclusions devront être communiquées à un certain nombre de parties prenantes au sein du gouvernement et de la société civile.
Ce projet fait partie d’un programme de recherche plus large mené avec plusieurs centres de recherche sud-africains et en étroite collaboration avec la Présidence sud-africaine. Quatre autres projets de recherche analysant les externalités de la politique de relance Covid-19 sont actuellement en cours dans le cadre du premier pilier des activités de l’Extension de la Facilité de recherche en Afrique du Sud.
Méthode
Ce projet de recherche réutilise le modèle généré pour effectuer l’évaluation de l’incidence fiscale 2014‑2015, avec des données mises à jour pour 2019‑2021. Il simule cinq scénarios autour des critères d’éligibilité, des mécanismes de ciblage, de la valeur, du modèle de décaissement et des conditionnalités et calcule l’impact potentiel sur la pauvreté et les résultats en matière d’emploi.
Résultats
Vous trouverez ci-dessous le papier de recherche lié à ce projet :
Contact :
- Anda David, chargée de recherche à l'AFD

Contexte
Des recherches ont déjà montré que certains groupes de la population avaient été plus durement touchés que d'autres par le Covid-19 et que la pandémie avait exacerbé les inégalités existantes dans de nombreux domaines : la santé, l'éducation, le travail et le genre notamment.
Dans ce contexte, les inégalités sont devenues une question centrale pour les gouvernements désireux de lutter contre les effets de la pandémie et souhaitant mieux se préparer aux chocs futurs. En avril 2020, avec la contribution financière de l'AFD, le gouvernement togolais a mis en place un programme de transfert de fonds appelé « Novissi » pour soutenir tout citoyen togolais éligible ayant perdu son revenu en raison de mesures de lutte contre le Covid-19.
Ce projet fait partie de l'appel à propositions de recherche "Advancing the inequality agenda through collaborative research : identifying the priorities for a global Team Europe approach on inequalities", lancé par le Comité stratégique de la Facilité de recherche sur les inégalités. Il est coordonné par l'AFD et cofinancé par la Commission européenne, AECID et ENABEL.
Objectif
Les études utilisant des données actualisées et examinant les effets potentiels de la pandémie de Covid-19 sur l'inégalité des revenus et la pauvreté au Togo sont relativement rares.
Ce projet de recherche vise à combler ces lacunes en :
- analysant les impacts de la pandémie de Covid-19 sur les inégalités au Togo ;
- évaluant les effets de la politique sociale togolaise « Novissi » sur l'atténuation de l'impact du Covid-19 sur les inégalités.
Méthode
En utilisant des données microéconomiques riches provenant d'une enquête menée par l'Institut National de la Statistique et des Études Économiques et Démographiques (INSEED) visant à analyser l'impact de la pandémie de Covid-19, l'équipe de recherche estimera un modèle économétrique basé sur le modèle développé par Dang et Nguyen (2021).
Résultats
Vous trouverez ci-dessous les différents papiers de recherche liés à ce projet :
En cours
Contact:
- Anda David, chargée de recherche à l'AFD

Contexte
Malgré plusieurs initiatives pour promouvoir une croissance pro-pauvres, l'Afrique du Sud reste l'un des pays les plus inégalitaires au monde. Si l'on sait que l'histoire coloniale du pays et l'apartheid ont contribué à ce niveau d'inégalité, la nature et la dynamique de son impact sur la société ne sont pas encore totalement comprises.
La littérature suggère que de meilleures institutions et un niveau d'inégalité plus faible améliorent le bien-être subjectif. Cependant, les travaux de recherche examinant comment l'interaction entre ces deux variables agit sur les niveaux de bien-être sont relativement rares. Cette étude contribuera ainsi à une meilleure compréhension des inégalités en Afrique du Sud.
Ce projet fait partie de l'appel à propositions de recherche "Advancing the inequality agenda through collaborative research : identifying the priorities for a global Team Europe approach on inequalities", lancé par le Comité stratégique de la Facilité de recherche sur les inégalités. Il est coordonné par l'AFD et cofinancé par la Commission européenne, AECID et ENABEL.
Objectif
Ce projet de recherche a deux objectifs principaux :
- Explorer comment les niveaux de gouvernance, évalués via les audits dans les municipalités de district d'Afrique du Sud, expliquent les variations du bien-être des individus.
- Étudier comment l'interaction entre les niveaux de gouvernance dans les municipalités locales et les inégalités entre les individus explique la variation du bien-être subjectif.
Méthode
Pour étudier les interactions entre la qualité des institutions et de la gouvernance, le niveau d'inégalités spatiales et le bien-être subjectif, les chercheurs utiliseront la National Income Dynamics Study (NIDS), une enquête nationale représentative des individus en Afrique du Sud, qui est répétée sur cinq vagues entre 2008 et 2017. Ils utiliseront également les résultats des audits des municipalités locales pour évaluer la qualité de la gouvernance.
Résultats
Vous trouverez ci-dessous les différents papiers de recherche liés à ce projet :
En cours
Contact:
- Anda David, chargée de recherche à l'AFD